Visite des lieux.

Images Quand on fait construire, il faut toujours penser à un élément tellement banal qu’il en est écoeurant : l’eau.
Bien entendu, éviter de construire en zone inondable serait une mesure de bon sens.
Quand certains acquéreurs ont achetés leur terrain nu, le bon sens était visiblement de sortie.
Qui a été inondé, le sera à nouveau.
Surélever d’un mètre ne sert à rien d’autre qu’à vous sauver la vie, bâtir avec un étage aussi.
En 1982, je me souviens de victimes d’inondations de la loire. Un lotissement était dans le lit majeur du fleuve.
Les propriétaires ont eu de la chance, le fleuve n’est pas trop monté, les maisons ne se sont pas écroulés, ils s’en sont sortis vivants (sur leur toit), à l’époque, tous n’ont pas eu cette chance.
L’un d’eux m’avait raconté, alors qu’il jouait déjà à chat perché, il avait vu quelqu’un se précipiter chez lui en courant, poursuivit par les flots. Pour lui sauver la vie, il a détuilé le toit et l’a extrait. Il était temps, il était coincé contre le plafond.

Images_2 Sans aller jusqu’à ce caractère dramatique (le lit de la Loire, c’est quand même le ponpon), pour l’achat d’un terrain, toujours voir et se renseigner.
L’historique des lieux, le caractère plat, ou pas (un peu de pente évacue un peu d’eau), le si joli ruisseau à 20 mètres (un plus !!!), le constructeur (qui peut vous rendre l’inondation annuelle ou bi ou tri ou plus…).
Bien entendu une inondation, cela peut passer, deux inondations, la valeur de l’immeuble tombe à zéro.

Pour l’historique des lieux, le plus simple dans les zones déjà urbanisées, c’est de prendre les vieilles photos du début du 20° siècle. On s’aperçoit, spécialement en milieu méditerranéen d’une chose frappante : la plaine n’est que très peu urbanisé, villes et villages sont très souvent perchés.
Si les barrages empêchent souvent les incidents les plus dramatiques et étalent un peu les crues, la géologie reprend aussi ses droits, le caractère marécageux revient TRES vite.
Le canal du Forez a contribué à assainir la plaine du Forez, mais en cas de crues, il y a toujours lâché de barrage (Grangent dans ce cas de figure) et le long du canal, un cérémonial se répète. C’est la montée des meubles à l’étage…
Quand à la ville de Rive de Gier, qui a eu les honneurs des actualités, c’est encore plus simple. La zone inondée, c’est là où passait le canal (comblé)…

Image : les armoiries des comtes du Forez… Evocateur, non ?

Lundi 3 novembre 2008

Un commentaire

  1. Patrick,
    Dans le même ordre d’idée, il faut évoquer les maisons construites sur d’anciennes carrières, c’est à dire sur des terrains transformés en véritable gruyère. Pour voir des pavillons s’enfoncer dans le sol sous l’effet de leur propre poids, il ne faut pas aller bien loin. C’est le cas de certaines villes de la proche banlieue parisienne…

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