Fracture sociale.

Et pan, encore un président élu sur « la fracture sociale« .
« L’agitation de l’épouvantail fiscal n’effraie manifestement plus personne tant il apparaît évident que la fracture sociale avait atteint les limites de l’intolérable outre-Atlantique et menaçait de faire exploser le pays.  « 
Dans ce contexte, accuser quelqu’un d’être « socialiste », ça n’a pas fonctionné…
Par contre, sortir de la crise, c’est certainement aider 90 ou 95 % de la population, et ponctionner l’embonpoint des 5 %.
La situation est REELLEMENT devenue révolutionnaire. « Nous sommes 95 % du peuple » disait l’abbé Sieyès.
Voila l’occasion de mettre en pratique.

La plus grande partie de la population a souffert énormément de la politique libérale de ces trente dernières années, et la prospérité promise n’est jamais venue.
La désolvabilisation d’une grande partie de la société en est la conséquence, et les états, en général, vont devoir affronter les conséquences de cette désolvabilisation à tiroirs.
Les revenus tirés du travail ne suffisant plus à assurer l’existence et les besoins de base de fractions de plus en plus larges et étendues de la population, c’est donc, dans un premier temps, à l’état de prendre en charge ces personnes, dans une deuxième phase, mettre en place des mécanismes économiques permettant de distribuer des salaires corrects et non ceux, indignes, d’aujourd’hui.

La crise économique est donc l’occasion de remise en question des vaches sacrées. Quand à l’étude de Friggit qui concerne une période relativement courte, j’aimerais savoir s’il a tenu compte des périodes, où, crise économique oblige, les propriétaires détruisaient eux-mêmes le « boulet fiscal » que constituait une maison.
Dans le sud des Cévennes, on peut voir encore des éboulis, ces ruines remontent à Louis XIV. La seule explication retenue par les historiens est d’ordre fiscal. Les propriétaires détruisaient, les familles se regroupaient le plus possible. Plus récemment, tout le patrimoine détruit par l’exode rural, n’est pas, à mon avis, effleuré par Friggit. Son étude préssuppose une population stable, ou croissante, en nombre et en répartition géographique.

Jeudi 6 octobre 2008