Ou comment transformer une situation difficile en catastrophe ?
L’état, on l’a dit, veut racheter 30 000 logements et en a racheté 4200.
Mais, quand tout va mal, tout va mal.
La racine du problème ? C’est le logement vide. On essaie de le remplir, en le vendant ou en le louant. Comme ce chiffre de 30 000 habitations vise à maintenir une certaine activité de construction, finalement, cela conduira à produire plus.
On n’ose imaginer plus politique de gribouille : « Pour le secteur du bâtiment, la mesure ne concernera pas les opérations déjà lancées. « Elle va permettre de pouvoir démarrer des opérations qui n’étaient pas lancées faute de réservations suffisantes » « .
Pour soigner l’alcoolisme de crédit, on a rajouté du crédit.
Pour soigner l’alcoolisme de construction, on rajoute de l’alcoolisme de construction…
La seule manière de faire pour un alcoolique, c’est le sevrage total. On ne sait pas faire autrement.
Face à une telle situation, que fallait il faire ? Rien n’eut pas été une réponse, mais on a bien d’autres moyens d’action.
Tout d’abord, il y a une évidence claire. En France, il y a trop de logements.
Il suffit de voir l’insee et de le voir, ville par ville.
Dans beaucoup d’endroit, la vacance, ce sont des logements anciens indignes. Il faut faire ce que l’on a toujours fait. Dans beaucoup d’endroit, c’est démolir la solution.
En plus, on récupérera ainsi beaucoup de foncier, souvent bien placé, pour des opérations de renouvellement ultérieures et on arrivera à faire baisser la pression foncière.
En outre, l’immobilier vide ne correspond souvent pas aux aspirations, ni aux commodités. C’est une opération blanche que la destruction, mais qui peut, seule, à la longue permettre une reprise.
Toute mesure en faveur du neuf va précipiter l’ancien dans les affres de l’agonie.
Un clou chasse l’autre et dans une situation globalement de satisfaction des besoins, la faveur fait à l’un est en défaveur de quelqu’un.
Là aussi, comme ailleurs la réponse est dans l’aide aux ménages, et dans le bridage des loyers.
Raffarin avait fait « des économies » sur les APL du secteur privé. Il a donc, indubitablement réussit à couler le secteur, même si c’est avec un décalé.
Pour les connaissances économiques, je ferais plus confiance à un gitan ferrailleur et illettré, qu’à un ministre…
Mercredi 26 novembre 2008.
@Patrick
6 mois maintenant que je suis ce blog, d’abord avec circonspection, puis avec interet, maintenant avec enthousiasme.
Votre dernier commentaire sur les gitans ferrailleurs et les competences economiques de l’elite dirigeante me font penser a un autre commentaire que j’ai lu dans « The black swan » de Nassim nicholas Taleb, paru en francais sous le titre le « cygne noir, la puissance de l’imprevisible » ed. les belles lettres : »les chauffeurs de taxis en connaissent autant sur l’economie que les ministres. La seule difference entre eux, c’est que les ministres, eux, pensent qu’ils en savent plus ».
Un ouvrage explosif sur le hasard et l’imprevisibilite des choses, par un ex-trader devenu philosophe de l’incertitude. Pas de relation directe avec l’immobilier, mais un point de vue interessant sur la crise actuelle et la facon de traiter les soi disant experts (FNAIM et autres) professionnels…
Merci AL.
Puisque l’on parle de Nassim Taleb, il ne faut pas manquer son interview (en Anglais), accompagné de Benoît Mandelbrot (« l’inventeur » des fractales et des mathématiques du chaos, excusez du peu) :
http://www.youtube.com/watch?v=H3zZ6qNWeGw
Nassim Taleb, Bill Bonner, … même combat pour la désintoxication des cerveaux.
Et il y a beaucoup à faire …
http://www.la-chronique-agora.com/articles/20081126-1381.html
@Jérôme
J’ai lu cet article, j’avais retenu surtout retenu ce paragraphe :
« Toutes les banques centrales de la planète font la même chose — en gros, elles gonflent leur masse monétaire pour essayer de compenser les effets déflationnistes du ralentissement »
Elles essaient de boucher le trou de la finance (comme essayer d
à Abdel : il ne faut pas oublier le rôle des municipalités, très actives depuis l’après 1945, qui rachétent énormément pour renouveler le tissu urbain.
Sans elles, effectivement, beaucoup de quartiers tomberaient en morceaux.
@Abdel
C’est pour ça que je convertis mon épargne en métaux précieux. Comme le jeu des chaises musicales, ce sera le dernier gogo a détenir du papelard qui se fera avoir.
Je pense que la baisse du pétrole est artificielle, exagérée et … transitoire. Comme toi, c’est dû à l’effet de levier inverse. Ils sont obligés de balancer par dessus-bord tout ce qu’ils ont en contrats à terme, notamment les paniers de matières premières.
L’or faisant parti de ces paniers de MP, alors que ce n’est pas une MP comme les autres, il va être le miroir impitoyable de la descente aux enfers des monnaies papier, dollar US en tête, mais en euros aussi, ça risque d’être pas mal.
Ca, je l’ai compris il y a peu … Dons j’ai chargé en or physique d’autant plus qu’il va y avoir de sacrés turbulences sur le comex, avec le début des demandes de livraison physique des contrats gold en décembre.
(en bouricain, désolé)
http://www.financialsense.com/fsu/editorials/willie/2008/1126.html
http://news.goldseek.com/GoldSeek/1228061100.php
Il va y avoir un « petit » problème …
Abdel, est-ce que tu vois qui est derrière tout cela et la finalité de ce crash monétaire ?
@Abdel, encore …
Très bien tes chiffres du commerce extérieur. Peut être un des derniers à ne pas être trop truqué.
Travaillant dans le solaire thermique, donc avec les Allemands, Autrichiens et Irlandais, j’entretiens donc « à mort » ce déficit. Qu’importe, ce sont des confrères européens …
Ce qui me désole, c’est qu’il n’y ait plus ou peu d’industrie innovante en France. Je ne dis pas que le jour où ça va me prendre …
Ca, du service, y en a !