Le solaire thermique.

Images La progression du solaire thermique diverge fortement sur les segments de marché.
Au marché du particulier, qui progresse, mais faiblement, on peut clairement opposer celui du collectif, qui explose.
L’un progresse de 6 %, l’autre de 80 %.
Le particulier a rarement une vision claire et globale de la maison, il céde souvent à un effet de mode, et la mode, pour le moment est à la pompe à chaleur aérotherme, complété par une résistance électrique.
Le particulier cède aussi à une autre mode, le rejet des énergies fossiles.
Or, le solaire thermique (chauffage d’un fluide ou d’un gaz par l’énergie solaire) est très au point, au contraire du photovoltaïque, dont on attend des progrès importants.
Mais cette source ne remplace pas un bilan global, à savoir :

– une isolation sérieuse et bien finie,
– une installation classique neuve, bien entretenue et compétitive. Trop souvent, on voit des nanards de plusieurs dizaines d’années d’âge, et le problème n’est pas tant celui de leur source d’énergie, que celui de leur consommation propre, aberrante et peu efficace.
A ce niveau là, une maison bien isolé, avec une chaudière récente et un solaire thermique (surtout s’il utilise le gaz) n’a rien à envier à une PAC aérotherme, bien au contraire.
La dépense primordiale, c’est l’isolation, concurremment avec un matériel récent (et entretenu).
L’avantage, c’est que ces dépenses ne flambent pas, comparées à celle du matériel détaxé.

Le solaire thermique, lui aussi, est cher. On peut citer sans peine les pays ou le prix n’est qu’une fraction de celui constaté en France : Israël, Grêce, Allemagne.
Les crédits d’impôts ne sont qu’une rente de situation pour les fabricants. Donner un crédit d’impôt, dans le cadre économique actuel, ne fait que majorer les prix, accroissant l’écart existant avec les chaudières fossiles classiques, qui elles, deviennent TRES abordables.

Vendredi 28 novembre 2008

(6 commentaires)

  1. Etant artisan dans le solaire thermique depuis quelques temps, je vous donne mon point de vue qui rejoint le vôtre, comme sur beaucoup d’autre sujets.
    La première économie d’énergie est : isoler, isoler, isoler …
    Puis changer (moderniser) de chaudière, si on est au fossile car ces « nouveaux » équipements énergies renouvelables ne seront toujours qu’un appoint (qu’on souhaite le plus important possible).
    Une pompe à chaleur air/air ou air/eau a des limites de fonctionnement, certaines dès -3°C, d’autres à -10°C.
    Pour le crédit d’impôt, c’est hélas vrai. Les fabricants prennent toute la chaîne de valeur pour eux. On a des prix artificiels.
    Pour ceux qui veulent s’équiper en solaire, je recommande vivement les solutions à base de tube sous vide (TSV).
    Le vrai TSV, le caloduc, basé sur un cycle d’évaporation/condesation. Ca marche tout le temps, avec -15°C dehors, avec des défauts d’orientation et d’inclinaison, et on monte beaucoup plus haut en température qu’avec le plan. L’important est de chauffer en ce moment, dans ces moments de courses solaires basses et courtes. En été, tout marche, même un tuyau d’arrosage laissé sur le gazon …
    Le capteur plan reste une bonne solution, mais le TSV le dépasse, sans forcer …
    Il y a un seul fabricant sérieux qui vend ses tubes à de grandes entreprises de chauffage connues. Ceux qu’on trouve dans les supermarchés de bricolage sont l’imitation chinoise.
    Dans les pays du sud, ce n’est pas cher, car ils sont souvent en thermosiphon.
    Quant au photovoltaïque, tel que c’est vendu actuellment, c’est à mon sens une arnaque, ni plus ni moins.
    Quand il n’y aura pas assez de soleil, EDF va devoir pousser des centrales classiques (gaz, charbon) pour maintenir la puissance du réseau. Comme pour l’éolien …
    Quant au prix de rachat obligatoire du kwh, je ne veux même pas en parler …
    Avec un solaire thermique en sanitaire, on a un COP de 1000 à peu près. Sur une journée, j’ai des installations qui ont récupéré 12-13 kwh. Directement dans le préparateur. Stockée pour plusieurs heures, voir jours.
    Le photovoltaïque arrive-t-il à cela ? En 12V, ça peut se justifier. Mais en 220V. Quid du stockage ?
    Si je l’envisage pour le circulateur du préparateur et son électronique, mais quand on voit le coût …

  2. entiererement d’accord avec jerome a l’heure actuele le photovoltaique : une grosse arnaque ,
    prix trop eleve pour une production limitée,donnés pour 20 ans de vie , mouais !!!données vendeurs……mais a mon avis leur rendement faible au depart s’amenuiseras drastiquement au fil du temps .
    cela se justifie peut etre pour des cabanons sans ligne edf et pour des usages limités en consommation.
    la technologie avnce tres vite
    sun technology (laboratoire us voir wikipedia) est arrivée a obtenir 50% de rendement en laboratoire,les monocristallins arrivent a 15/20% de rendement dans les meilleures conditions ,les plolycristallins 6 a 10%.
    donc pourquoi acheter plein pot aujourd’hui alors que dans 2/3 ans les prix auront chutés et les rendements augmentés un peu comme en informatique,sauf que là ce n’est pas 800

  3. Dommage qu’un tel article, qui à mon avis ouvre des perspectives sur un sujet important, suscite si peu de réactions.
    Jérôme, puisque vous avez l’air instruit dans ce domaine, pourriez-vous donner quelques liens de sites/forums, qui permettraient de rentrer plus dans le détail de ces problématique ? Merci d’avance.
    Pour ma part, je ne crois pas que le photovoltaïque de « petit producteur » ait un avenir (indépendamment du rendement des dispositifs), puisque son intérêt est intimement lié au prix de rachat du kWh… Si la filière se développait, je ne crois pas qu’EDF accepterait les coûts afférents !

  4. C’est ce que je constate sur le terrain qui « m’instruit ».
    Récemment, un prospect qui voulait du solaire (il ne savait pas trop quoi mais il en voulait) a planté le devis que je lui avais fait pour un CESI, et s’en est mis pour 25 000 euros de photovoltaïque (+ de 3 fois plus cher que le thermique).
    Le prix de rachat obligatoire EDF est à la limite de l’abus de bien social.
    Si on veut mettre 25 000 ou 30 000 euros, il vaut mieux s’intéresser à la cogénération pour l’habitat individuel (dite micro-cogénération). On a l’électricité ET le chauffage.

  5. Pas de commentaire perso mais une lecture attentive des commentaires sur le solaire.
    Je vais en parler avec mon beau frere qui a une maison qu’il peut equiper.
    Moi pauvre locataire, je dois vivre dans une merde : pas d’isolation, fuite thermiques monstrueuses, chauffage au petrole. J’aimerai bien etre proprio et payer moins en chauffage. Des que je peux, je change de logement et je rigolerai bien pour la prochaine location (obligation d’indiquer au locataire la valeur energetique du logement).

  6. à philippe : effectivement, tant que le bon locataire est là, pourquoi se casser la tête ? Après, ce sera une autre paire de manche…

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