Le prix de la mort.

Exo Le sujet du jour est la mort de SDF dans la rue. Des morts de froid, ou des morts d’autres choses. Les morts de froid, le régime ne l’admet pas.
Pourtant, ces morts sont et seraient facilement évitable, au moins pour le cas des morts de froid.
Les bois, aussi, en région parisienne, sont peuplés de laissés pour compte, victime du système.
On sait très bien que ce qui est demandé pour un logement, caution, loyer d’avance, c’est tout bonnement impossible et les conditions indignes, les campements d’indiens, pourraient facilement être évités.
Tout bonnement, parce que les logements qui assurent vraiment un minimum, sont simples à construire et peu coûteux.

Dès le début des années 1950, ces modèles existent, une firme américaine (Frog Design) vient de le réinventer : c’est l’EXO : 5000 $, montable en 2 minutes par 4 personnes.
Qui dit mieux ?
Ensuite, passons à l’application, là, c’est beaucoup plus compliqué. Il faut du terrain.
Il faut reconnaitre que beaucoup n’ont pas les moyens de se loger et que souvent on ferme les yeux sur les logements indignes, les campings et tout un tas de situations marginales, parce que l’on a pas la possibilité de faire autrement.
On est dans la situation où on laisse faire en douce, mais où on ne veut pas agir, car ce serait reconnaitre un problème.

Vendredi 28 novembre 2008

(4 commentaires)

  1. On traite beaucoup mieux les « gens du voyage » que nos propres sans-abri!!! Quand est-ce que l’Europe va s’en mêler?

  2. On peut dire que l’échec politique est total depuis de nombreuses années sur le plan de la politique du logement.
    A quand remontent les dernières vraies mesures sociales ? Je dirais aux années 50 où on a construit en masse (c’est laid mais bon) et bloqué les loyers.
    Pour ma part je pense vraiment qu’un immobilier cher est l’ennemi d’un pays qui se veut économiquement fort.
    – Les français dépensent de grosses sommes en loyer/achat et au final ils ont un faible pouvoir d’achat avec ce qui leur reste.
    – Les industriels ne sont pas contents car l’ouvrier/employé français est trop cher et on délocalise.
    – Quand le patron dit à l’ouvrier qu’il gagne trop alors que celui-ci a du mal à boucler ses fins de mois c’est qu’il y a un problème.
    – Ceux qui sont à la rue ne peuvent pas (ou difficilement) s’insérer dans la société alors qu’il y en a qui voudraient bien avoir une vie normale, travailler et participer à la prospérité de leur pays (et la leur).
    Un ouvrier français payé 1000e dont 500e de loyer/remboursement s’en sortirait beaucoup mieux en étant payé 800e et 200e pour se loger.
    Pourquoi les industriels (Renault, Peugeot) ne construisent pas à coté de leurs usines pour faire baisser les prix et faire gagner du pouvoir d’achat à leur ouvrier sans les augmenter. De même ils feraient complètement chuter le marché local. J’entends rarement parler du 1% patronal, c’est comme si il n’existait plus…seul un de mes amis a pu en bénéficier, pour les autres impossible.
    Qui sont les gagnants dans cette affaire ?
    – Les banques qui touchent des interêts.
    – Les assurances qui font en sorte qu’il faut gagner net 3 ou 4 fois le loyer pour assurer le bailleur.
    – Les rentiers qui achètent du made in China, du made in Usa, enfin tout sauf du made in France car c’est trop cher par rapport à la qualité.
    Franchement si vraiment on voulait prendre en compte le déclin économique de la France, ce problème de logement serait sûrement l’une des priorité.
    Et je ne parle pas de l’aspect moral puisqu’après une bonne nuit sous sa couette au chaud on se réveille en entendant à la radio qu’il y a eu un mort de froid…

  3. Bonjour Patrick,
    Tu critiques beaucoup… Mais quelles seraient tes solutions ?
    1) Sortir de l’Euro et reprendre le contrôle de la création monétaire ?
    2) Investir massivement dans les technologies nouvelles (et anciennes = isolation…)
    3) Réduire le nombre de fonctionnaires « parasites » (ceux qui vivent sur le système sans apporter de valeur ajoutée ?)
    4) Protéger les frontières françaises (ou au moins européennes ?).
    5)… ?

  4. à Pierre :
    L’euro n’est pas une force. il regroupe des économies trop differentes et de plus en plus divergentes. Les spread sur dettes sont de plus en plus divergents aussi.
    Investir est une bonne solution et créerait beaucoup de travail. les besoins sont énormes.
    En ce qui concerne les fonctionnaires, si la prospérité est rétablie, le problème cesse de lui-même. Jusqu’au début des années 1970, beaucoup passent au privé, sans avoir besoin de les virer.
    Pour ce qui est des frontières, si tu es capable de vivre avec 100 euros, comme un chinois, dis moi comment tu fais, je serais très intéressé. La valeur ajoutée par les kilomètres, c’est du fictif.

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