A Arbury Park, on a un cas classique. Pour qui connait le phénomène d’urbanisation, il y a des endroits qui ne partent pas, au départ, dans des bonnes conditions, et on arrive rarement à corriger le tir.
Le plus classique, c’était de vouloir créer un quartier d’immeubles collectifs privés.
Puis, comme la demande défaille, on repasse le bébé aux HLM, qui négocient avec talent des prix de terrains en dessous de tout.
Mais souvent, on ne résout pas le problème de base : le vide.
Et ce n’est pas un problème de « crise », souvent.
Ces quartiers sont en crise depuis l’origine.
Le vide entraine le déclassement social.
Le déclassement social, le vide.
Les deux entrainent la chute des prix, avec la difficulté de revente…
L’argument nul survient fréquemment : « Les entreprises de construction n’ont personne à plein temps pour superviser le chantier. «
En réalité, l’unité de commandement n’existe dans aucun quartier, bien ou mal.
On peut noter aussi des erreurs plus fondamentales et qui existent dans les villes vitrines, comme Paris : Haussmann avait emprunté à Potemkine, ce qui était fondamental à la période impériale, c’était la façade. Les autorités politiques étaient beaucoup moins regardantes pour ce qu’il y avait dedans.
Les historiens du Moyen âge ont aussi beaucoup parler des « Villeneuve » de l’époque. Certaines sont restés, souvent de petites cités. D’autres sont des simples hameaux, d’autres n’existent qu’à l’état de lieu dit.
Dans ce cas, comme dans le cas d’Arbury Park, on a, pour un tas de raisons, été trop loin.
Trop loin dans l’exploitation des sols dans un cas, mais pour les quartiers en souffrance, trop loin dans la construction, dans les projets, dans la marginalité, l’éloignement, l’entêtement, hypertrophie des projets.
Un « bon projet » immobilier, n’a souvent, pas besoin d’impulsion.
L’autorité politique fixe les règles du jeu et surveille. Quand la mayonnaise ne prend pas, c’est qu’il n’y a pas de besoins. 900 maisons à construire, 451 effectivement construites (198 logements sociaux), des logements à vendre ou à louer. L’échec.
Mercredi 11 février 2009
« Un « bon projet » immobilier, n’a souvent, pas besoin d’impulsion.
L’autorité politique fixe les règles du jeu et surveille. Quand la mayonnaise ne prend pas, c’est qu’il n’y a pas de besoins. »
Eh fais gaffe patrick ! on pourrait croire que tu fais les louanges du « laissez-faire ».
Il se fait tard, à mon avis j’ai pas dû comprendre..
«Les historiens du Moyen âge ont aussi beaucoup parlés des « Villeneuve » de l’époque. Certaines sont restés, souvent de petites cités. D’autres sont des simples hameaux, d’autres n’existent qu’à l’état de lieu dit»
J
« laissez-faire ».
Oui, les gens raisonnables et responsables, pas les menteurs, les escrocs, les incompétents.
« pas les menteurs, les escrocs, les incompétents. »
Et qui sont les premiers dans ce domaine?
Les politiques.
Et la logique de la social-démocratie veuille que ca soit eux qui décident pour nous :).
A méditer…
Si cette crise peut permettre aux jeunes qui ont 20 ans maintenant de pouvoir acheter dans 5-10 ans à des prix cassés des grandes maisons, j’en serai très content (et je m’en félicite). Il faudrait que les primo-accédants n’achètent plus rien pendant quelques années. Courage les jeunes, vous aurez un pays en faillite mais des maisons à pas chères. Ne cotisez pas au système de retraite non plus, vous n’en profiterez pas. Ce système a tout juste 2 générations et on le remet en cause parce que trop inégalitaire en faveur de retraités actuels ou à venir prochainement.
Par contre, vous pouvez cotiser au chomage, c’est vous qui payez mais c’est vous qui recevez.
Deux problèmes rongent le cadre de vie des zones construites:
– le « vide » dans les endroits excentrés (immo victime du peu de demande),
– la « vetusté » dans les endroits centraux (immo victime de la forte demande => pas besoin de travaux pour mettre en loc)
nous sommes bien d’accord
http://www.investir-toulouse.fr/
Notez aussi la réaction officielle a l’anglaise: « if it stinks, change the name ». Arbury Park devient Orchard Park, Windscale devient Sellafield et Long Kesh Internment Camp devient the Maze Prison. Du point de vue géographique, we’re easily fooled…