Caramba, Villacanas…

Images_2 A Villacanas, prendre la porte, cela voulait dire travailler dans l’industrie de la porte.
Avec 800 000 logements construits, cela faisait un multiple fort élevé de portes en tous genres.
Hélas, comme on s’attend à n’en construire désormais que le quart, 200 000 logements et le nombre d’emplois est passé de 5650 à 3000.
Cette ville vivait sur cette mono-industrie. Il faut dire que cela correspond à ce qu’a vécu la France du début 1970 : pas de diversification dans beaucoup d’endroits, il manquait de main d’oeuvre…
Plein emploi il y a peu, 14 % de chômeurs en janvier, 18 % attendu en février.
Ce boum de longue période a eu beaucoup d’effets pervers : on arrêtait l’école à 16 ans, pour travailler dans cette industrie si bien payée, le double du salaire minimum.

Comme dans la France de 1973, on ne veut pas croire à cette hausse du chômage. C’est certains, « ça va redémarrer ».
On ne sait pas pourquoi et pour quel raison, mais cela va redémarrer.
Pour un peu, on croie aux discours gouvernementaux.
Et puis, c’est sûr, on va développer dans le mythique : l’exportation et le haut de gamme.
Dernier aveuglement : certains mettent tout ce qu’ils ont dans la création d’entreprise. Ils se retrouveront aux urgences psychiatriques quand ils auront craqués nerveusement.

La création d’entreprise, c’est dur. Dans le contexte actuel, c’est quasi impossible.
« Ici, plus personne n

(2 commentaires)

  1. La différence avec la France est là:
    (extrait)
    « Dans cette région, les gens ne savent pas être au chômage, raconte Santiago Garcia Aranda. Certains préfèrent un contrat de trois mois pour un emploi municipal, payé au salaire minimum, plutôt que toucher sans rien faire l’indemnité de chômage. » Bienvenido Perez Amador, 43 ans, est sans emploi « pour la première fois en vingt-sept ans ».
    Et pas pour longtemps, jure cet ancien responsable des achats. Avec son fils et ses deux beaux-frères, licenciés comme lui, il a encaissé son indemnité de chômage en une seule fois sous forme d’un capital. Ils l’ont réinvesti dans un commerce à l’entrée de la ville : ouverture prévue le 1er avril. A Villacanas, on n’a jamais manqué d’esprit d’entreprise. Les anciens rappellent que nombre de fabriques de portes ont été fondées, sous forme de coopératives, par des ouvriers victimes des précédentes crises.

  2. Dommage que tout le monde ne soit pas comme Perez Amador!
    Ha! c’est toujours mieux chez les autres!
    Le vieux mythe du Stakhanovisme a encore frappé, merci de cette belle leçon de morale cher compatriote!

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