La purge à l’huile de ricin.

Les situations japonaises et allemandes sont significatives.
Les contractions de leur PIB ( – 8 % et – 12 %) au dernier trimestre 2008, en rythme annuel, met l’accent sur leur spécialisation internationale : le bien de haute technologie, fiable, cher, souvent synonyme de bien d’investissement durable.
Et c’est là que le bât blesse.
Le bien d’équipement, leur grande spécialité, c’est de l’investissement.
Hors visiblement, l’investissement industriel, comme l’immobilier, souffre de trop plein, du besoin d’une purge, comme après toute période de SURinvestissement.
Et il est colossale. La Chine possède dix fois plus de machines outils qu’elle n’en fait fonctionner.
Le surinvestissement, en immobilier ou en machine, appelle le DESinvestissement.

Il y a gros à parier, que dans le cas chinois, beaucoup de machines passeront directement de l’état de neuf, à l’état de ferraille.
L’état de l’est européen inquiète. C’était la « Chine de l’Europe ». On y investissait, pour réexporter à l’ouest.
Comme les salaires y étaient bloqués, on y a vu aussi, une bulle immobilière.
En réalité, ces pays se sont fait trancher le jarret par la récession dans leurs marchés à l’ouest.

Tous les canaux, tous les fils crées par la mondialisation qui devait assurer la prospérité claquent en même temps et deviennent le cloaque par lequel la crise arrive.
Il n’y a AUCUNE bonne nouvelle.
Et pour finir, je citerais Max Gallo : « il suffit de quelques jours, voir de quelques heures pour que rejaillisse la barbarie ».
Comme si le comportement libéral n’était pas, lui même, profondément barbare.
Maintenant que toute cette plomberie a éclaté, il faut tout tomber, tout casser, et faire les plans pour remettre quelque chose en l’état.
Il est inutile d’envoyer du jus supplémentaire, dans un circuit qui fuit.

Dimanche 1°Mars 2009