Moscou attise une nouvelle fois le feu entre la Russie et l’Ukraine.
Alors que le dossier – stratégique – de la présence de la Flotte russe de la mer Noire à Sébastopol reste sur le feu, le Kremlin laisse entendre qu’une « nouvelle crise » du gaz avec Kiev est à redouter.
Raisons invoquées : la situation financière dela société ukrainienne des hydrocarbures Naftogaz.
Lors d’une visite du Premier ministre russe Vladimir Poutine au Kazakhstan, un membre de la délégation gouvernementale russe a affirmé que « si les affaires de Naftogaz sont effectivement aussi mauvaises sur le plan financier que ne le décrit le Centre de recherches sur l’énergie« , Moscou pourrait en conclure qu »une nouvelle crise » serait sur le point de survenir.
Naftogaz a pour sa part démenti qu’un tel risque existait, insistant sur la santé financière de l’entreprise ukrainienne.
Selon le Kremlin, la compagnie ukrainienne ne disposerait pas des moyens financiers suffisants pour pouvoir acquérir du gaz cet été et de le stocker en vue de l’hiver dans ses réservoirs souterrains. Elle se trouverait également dans l’impossibilité de trouver un financement sur le marché.
A noter par ailleurs : la « limite des avances de paiement » du groupe public gazier russe Gazprom « a été largement atteinte » si l’on en croit Moscou, laquelle précise que Naftogaz avait « déjà reçu un paiement d’avance pour le transit de gaz russe vers l’Europe pour la totalité de 2009« . Ce qui reste bien sûr à vérifier.
Histoire de glacer le dos des européens …. et de les faire rentrer dans la « bataille », le Kremlin affirme que si la partie ukrainienne ne peut résoudre le problème du paiement des injections de gaz dans les stocks souterrains de gaz, « cela signifie que cet hiver, Naftogaz ne pourra pas remplir totalement ses obligations de transit du gaz russe vers les consommateurs européens« . Le message est clair …
Rappelons que Moscou a coupé plusieurs reprises les livraisons de gaz à l’Ukraine, jouant également de la position clé du pays en terme d’approvisionnements européens via le transit de gaz russe sur son territoire.
La coupure du 1er janvier 2009 avait provoqué une longue crise du gaz, affectant plusieurs pays européens et montrant – s’il en était besoin
> La coupure du 1er janvier 2009 avait provoqué une longue crise du gaz, affectant plusieurs pays européens et montrant – s’il en était besoin
regardez une carte : l’Ukraine est « idealement » placée sur ce point, et elle le sait !
et les projets concurrents ont de la peine actuellement sur le financement
si Paris ne s’est pas fait en un jour, les pipelines non plus.
L’Ukraine maitre du gaz, une des conséquences de l’effondrement de l’Empire Soviétique
il est clair qu’à l’epoque de l’URSS , l’UE n’avait pas à mettre son grain de sel sur le tracé … et penser un jour que l’Ukraine serait independante, sinon il est clair qu’elle aurait plaidé pour un autre tracé
Ukraine et corruption
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attention également à l’impact des prochaines elections
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Ukraine: le ministre de la Défense accusé de corruption
KIEV – Le Premier ministre ukrainien Ioulia Timochenko a réclamé mercredi le renvoi du ministre de la Défense, Iouri Ekhanourov, accusé de corruption de et malversations présumées, ce que l’intéressé nie.
« J’enverrai aujourd’hui au président (Viktor Iouchtchenko, ndlr) une lettre dans laquelle je l’inviterai à soumettre au Parlement une demande de renvoi du ministre de la Défense », a déclaré Mme Timochenko lors d’un conseil des ministres, selon l’agence Interfax.
Sans surprise, M. Iouchtchenko a rejeté cette demande, accusant depuis Istanbul la chef du gouvernement de chercher à déstabiliser le pouvoir. Le président doit assister en Turquie à la finale de la Coupe de l’UEFA à laquelle s’affronteront le Shakhtar Donetsk et le Werder Brême.
« Il s’agit d’une démarche politique visant à troubler la situation » dans le pays, a lancé le président, cité par son service de presse. Le Parlement, divisé, aurait du mal à trouver un accord sur un nouveau ministre de la Défense, a-t-il estimé, rappelant que trois portefeuilles étaient vacants depuis plusieurs mois dans le cabinet actuel.
Plus tôt dans la journée, le chef du département d’inspection financière dépendant du ministère des Finances, Mykola Syvoulsky, avait indiqué que les accusations de corruption à l’encontre du ministre de la Défense, émises notamment par Mme Timochenko, étaient fondées.
« Non seulement ces faits ont été confirmés, mais ils se sont avérés plus importants, notamment en ce qui concerne la corruption dans le secteur foncier », portant sur plus de 300 hectares de terre, a affirmé M. Syvoulski, cité par Interfax.
Mme Timochenko a encore évoqué des manipulations présumées lors de l’achat de nourriture pour l’armée à des prix « gonflés » selon elle de 20-40% par rapport à ceux du marché.
Le ministre a rejeté ces accusations, estimant qu’elles étaient liées à l’élection présidentielle de janvier 2010. Il a aussi appelé à une enquête équitable sur cette affaire de la part du Parquet général.
M. Ekhanourov, un ex-Premier ministre, est un fidèle du président Viktor Iouchtchenko, lequel entretient des relations difficiles, ponctuées de conflits réguliers, avec son Premier ministre.
La chef du gouvernement ukrainien est considérée comme un des candidats les mieux placés pour la prochaine présidentielle. Le président Iouchtchenko, qui a annoncé son intention de briguer un deuxième mandat, n’est en revanche crédité que de 3% des intentions de vote, selon des sondages.
(AFP / 20 mai 2009 18h34)
Le fin mot de l’Histoire , l’oleoduc Odessa-Brody a change en fait de « destination » au cours des ans, c’est important à noter pour comprendre.
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The usage and direction of Odessa-Brody pipeline is considered to be of considerable geopolitical significance and has thus been the subject of both political disagreement and international pressure.
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The pipeline was originally intended to reach Gda
Encore mieux !
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In 2005, after the success of Viktor Yushchenko in the 2004 Ukrainian presidential election and the Orange Revolution, the new government has shown interest **in using the pipeline in the direction originally intended*, in order to transfer oil from the Caspian to Europe. **
The pipeline is planned to be prolonged to P
Je crois qu’il serait grand temps que l’Europe se dote d’une réelle politique énergétique…
Notamment, il serait très bon de penser à un vrai programme d’investissement dans les énergies renouvelables…
Une vraie politique industrielle de développement des énergies renouvelables, c’est le seul moyen de s’affranchir de ce type de problématiques…
Le meilleur trajet entre la Russie et l’Europe de l’ouest (la Russie étant l’Europe de l’est…) c’est celui qui passe par la Baltique, le courant nord, car il évite le maximum de parasitages.
L’Europe a plus besoin de la Russie que la Russie de l’Europe, car la Chine ne demande que d’acheter du gaz et du pétrole, et va pouvoir tout acheter à elle toute seule.
Quant à l’Ukraine, elle ferait bien de se tenir tranquille, car le sud-est pourrait s’en séparer (Crimée, Lougansk, Donetsk, Dniepropetrovsk, Zaporoje, Mykolaev, Odessa, Kharkov et Soumy), étant russophone – ce que Julie Timochenko elle-même était exclusivement toute sa jeunesse, malgré son nom ukrainien. Or ce sud-est représente les deux tiers du PIB.
Et si jamais ce sont les Russes qui sont de mauvaise foi, le passage d’un tuyau directement de la Russie à l’Allemagne le fera ressortir avec évidence.
N’oublions pas que le pire des deux empires, c’est – maintenant – les USA.
Quant aux énergies dites renouvelables, la seule qui ne soit pas bidon, c’est la géothermie profonde (même si elle entraînera un renforcement des tremblements de terre).
Le solaire restera ridicule tant que le rendement et le coût des cellules photovoltaïques le seront, les éoliennes et hydroliennes ne peuvent qu’être d’appoint.
La seule politique qui, à l’heure actuelle nous permette d’être indépendants c’est le nucléaire, et typiquement les surgénérateurs comme Phénix.
J’ai retrouve cela dans mes tablettes
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Gaz russe: Gazprom menace l’Ukraine de sanctions financières
KIEV – Le géant gazier russe Gazprom a brandi la menace de sanctions financières contre la société ukrainienne d’hydrocarbures Naftogaz pour avoir acheté entre janvier et mars deux fois moins de gaz russe que le contrat bilatéral ne le prévoit, ont indiqué jeudi les autorités ukrainiennes.
Dans une lettre envoyée début avril à Naftogaz, Gazprom « souligne que l’Ukraine n’a pas utilisé le volume prévu de gaz, ce qui, conformément au contrat, permet d’imposer des sanctions » à la société ukrainienne, a déclaré à l’AFP un responsable de la présidence ukrainienne, Bogdan Sokolovski.
Le montant de l’amende pourrait dépasser 1 milliard de dollars, a estimé une source proche du gouvernement ukrainien.
Kiev devait acquérir 5 milliards de m3 de gaz russe sur les trois premiers mois de l’année, mais n’en a acheté en réalité que 2,5 milliards de m3, a indiqué à l’AFP le porte-parole de Naftogaz Valentin Zemlianski.
Or, le contrat russo-ukrainien oblige Naftogaz à payer au moins 80% du volume prévu, même si la consommation réelle s’avère inférieure à ce taux, a-t-il expliqué.
L’Ukraine, où la consommation de gaz a chuté avec la crise économique mondiale, a « proposé par écrit en février Gazprom de réduire le montant minimum de ses livraisons. Des négociations sont en cours », a dit M. Zemlianski.
A ce jour, Gazprom n’a avancé « aucune réclamation formelle » à ce sujet, a-t-il encore affirmé.
« Les factures présentées par la partie russe pour les trois premiers mois de l’année ne portaient que sur le volume réellement consommé. Cela veut dire qu’il sont en principe d’accord avec notre proposition », a assuré le porte-parole.
En janvier dernier, un conflit gazier entre Kiev et Moscou a provoqué la suspension par la Russie de ses livraisons de gaz à l’Ukraine pendant plus de deux semaines, provoquant une crise qui a fortement affecté nombre de pays européens.
(AFP / 16 avril 2009 12h07)