Immobilier : les ventes à la découpe restent normales voire marginales

L’expression « vente à la découpe » a mobilisé les médias contre ce phénomène soit disant nouveau et soit disant ravageur pour les locataires.

Ici, je me contenterai de rappeler quelques uns des arguments du patron de Foncia (brillante valeur), exprimés dans le Figaro du 13 juin.

Elles ne représentent que 5% environ des 600 000 reventes annuelles moyennes – 15% à Paris en 2004, à comparer avec les 20% de 1997 et 1998. Il n’y a donc pas de phénomène nouveau et ces opérations s’inscrivent dans le fonctionnement normal d’un marché immobilier où les investisseurs propriétaires bailleurs doivent trouver des solutions au surtaxage…

Par ailleurs, les acheteurs des appartements vendus à la découpe correspondent à la sociologie générale des acheteurs d’appartements – les plus riches n’y sont pas sur-représentés, d’autant moins que les prix de ventes moyens à la découpe seraient légèrement inférieurs aux prix de vente moyen toutes origines confondues…

Enfin, pourquoi les locataires les plus aisés, qui bénéficient d’un loyer ancestral ne paieraient-ils pas un loyer en ligne avec ceux du marché ?

Que du bon sens, je dis. L’Etat, le gouvernement et les parlementaires feraient mieux de se saisir de la question de l’accès aux logements pour les moins fortunés plutôt que se crisper sur un sujet que les medias, à l’esprit décidément peu critique, ont monté en épingle.

(4 commentaires)

  1. Les ventes à la découpe sont surtout la preuve que le marché de l’immobilier est plus qu’au plus haut et qu’il devient urgent de vendre pour les banques, assurances et autres..
    Vous savez certainement qu’en 1995 1996 années noires de l’immobilier, ces sociétés achetaient massivement…
    Il est temps pour elle d’encaisser un bénéfice bien mérité.
    Enfin, ne tombez pas dans la sociale-mode francaise, elle nous tue à petits feux depuis 25ans.
    Bien cordialement
    Maxime

  2. Vous n’avez pas lu ma note semble-t-il : les statistiques montrent que les ventes à la découpe ne sont pas actuellement plus importantes qu’au cours des années passées.
    En outre, je ne vois pas en quoi cette argumentation objective participe d’une « sociale-mode française ».

  3. Commentaire instructif que celui du patron de FONCIA, effectivement les ventes à la découpe ne générent pas plus d’injustice ou d’inégalité que le marché en général… D’autant que ce marché où seul compté la satisfaction du client amène les administrateurs de biens et FONCIA en tête à adopter des comportements limites (Cf la note interne FONCIA sortie par le Canard Enchainé). C’est oublié un peu vite que le logement est un droit et qu’à créer de l’inégalité on risque de se voir opposer l’irrespect d’autres valeurs chères au marché telle la propriété privée (cela ne vous rappelle rien…)

  4. Commentaire instructif que celui du patron de FONCIA, effectivement les ventes à la découpe ne générent pas plus d’injustice ou d’inégalité que le marché en général… D’autant que ce marché où seul compté la satisfaction du client amène les administrateurs de biens et FONCIA en tête à adopter des comportements limites (Cf la note interne FONCIA sortie par le Canard Enchainé). C’est oublié un peu vite que le logement est un droit et qu’à créer de l’inégalité on risque de se voir opposer l’irrespect d’autres valeurs chères au marché telle la propriété privée (cela ne vous rappelle rien…)

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