Selon la revue mensuelle de mai de la maison de courtage Czarnikow, la production mondiale de sucre devrait chuter de 20 millions de tonnes en 2008/2009. Constituant ainsi la chute la plus forte chute jamais enregistrée.
Pas d’amélioration à prévoir à court terme puisque le déficit devrait perdurer l’année suivante.
La production mondiale de sucre pour l’année 2008/2009 se chiffrera à 150,6 millions de tonnes, contre 170,6 mt en 2007/2008, correspondant à un recul de 11,7.
« Bien qu’un déclin de la production mondiale ait été anticipé depuis déjà un an, la chute finale de 20 millions de tonnes a été plus violente qu’on ne l’avait anticipé au départ, reflétant des rendements agricoles bas chez de nombreux producteurs de canne de l’hémisphère nord », soulignent ainsi les analystes.
A contrario, la maison de courtage a revu en baisse son estimation pour la demande de sucre en raison de la crise économique. Elle table dorénavant sur une consommation de 165,1 millions de tonnes (soit une hausse de 2% sur un an), alors qu’elle prévoyait 166,4 mt dans son précédent rapport.
Selon Czarnikow, si certes l’offre devrait continuer à croître en 2009, le rythme de progression serait le plus faible observé en dix ans.
Dorénavant, la maison de courtage s’attend à un déficit de sucre pour l’année 2008/2009 de 15,6 mt, nettement supérieur aux 10,4 mt de déficit qu’elle anticipait en février.
Les perspectives de la saison 2009/2010 laisent paraître un déficit encore plus important, estimé de façon provisoire à 6 millions de tonnes. Fort heureusement, la production de l’Inde et du Brésil devrait augmenter de respectivement 5,7 mt et 4,5 mt.
Cette croissance de l’offre couplée à une augmentation de la production dans d’autres parties du globe devraient permettre d’obtenir un volume produit proche du niveau de 2007/2008, pour atteindre 135,6 mt.
Rappelons qu’il y a quelques mois à peine, les paysans indiens ont massivement délaissé la culture de canne, poussés à cela par le faible niveau des cours et les incitations gouvernementales visant à produire des céréales pour faire face à la pénurie de farine en Inde.
La réponse sur le marché du sucre ne s’est pas faite attendre : en trois mois – de janvier à mars – le cours de la livre de sucre brut à New York s’est littéralement envolé.
Pour – tenter – de faire face à la situation ( d’exportatrice, l’Inde était en passe de devenir importatrice ), New Dehli a supprimé les droits d’importation. Des mesures interprétés par les marchés comme une preuve tangible d’une réelle pénurie …. De nature à faire grimper les cours …
A la mi-mai, le prix du sucre a ainsi atteint à New York son plus haut niveau observé en trois ans. Désormais, les cours du sucre ont franchi le seuil de 16 cents la livre à New York, une première depuis l’été 2006 !
Les fonds d’investissement semblent en effet se ruer vers ce nouvel or blanc, les craintes d’une raréfaction de l’offre faisant grimper les prix.
Sources : AWP, AFP
perso, je n’utilise plus de sucre depuis plus d’un ans. Je pense que es gans qui font, un peux, attention a leur santé boivent du café non sucré. c’est plus amer, mais ont s’y fait. Bonne santé.