Le G7 presse Pékin d’être plus fexible

Les ministres des Finances du G7 ont fait monter la pression sur la Chine samedi pour qu’elle accroisse la flexibilité de sa monnaie.
« Nous estimons qu’une plus grande flexibilité du système de change chinois améliorerait le fonctionnement et la stabilité de l’économie mondiale et du système monétaire international », souligne le communiqué commun des ministres des Finances et banquiers centraux des sept pays les plus industrialisés, réunis ce week-end à Londres.
Ces propos ont pur but d’accroître la pression sur le gouvernement chinois, le communiqué de la précédente réunion de septembre ne visant pas explicitement la Chine, cette dernière ayant réévalué sa monnaie de 2,1% en juillet tout en la liant à un panier de devises. Depuis lors, cependant, il n’ a été procédé à aucun ajustement.
Le communiqué du G7 réitère par ailleurs son appel à voir les taux de change « refléter les fondamentaux économiques ».

Le cours de la monnaie chinoise varie à l’heure actuelle dans une marge théorique de plus ou moins 0,3%, de part et d’autre du taux de 8,11 yuans pour un dollar. Les interventions chinoises sur le marché des changes, visant à limiter la tendance à l’appréciation de leur devise, se traduisent par un yuan évoluant au plus près du plancher, autour de 8,08 yuans pour un dollar.
Les Occidentaux exhortent régulièrement Pékin à réévaluer sa monnaie. Cependant , les Etats-Unis se font particulierement pressants sur le sujet, considèrant que la Chine, en maintenant le yuan à un taux artificiellement bas, offre à ses exportations un avantage concurrentiel indu…. réduisant ainsi le volume des exportations américaines.
En septembre, le déficit commercial américain avec la Chine a atteint un record de 20,1 milliards de dollars, les importations en provenance de Chine bondissant au niveau record de 23,3 milliards de dollars.
Samedi, au terme de la réunion du G7, le secrétaire américain au Trésor John Snow a fait part de sa satisfaction devant la mention explicite de la Chine dans le communiqué.
Les autorités chinoises, quant à elles, ont clairement laissé entendre, dès le début de la campagne pour un yuan flottant, qu’elles feraient évoluer leur politique de change au rythme qui leur convient, sans céder aux pressions