Le ministre saoudien du Pétrole, Ali Al-Nouaïmi, considéré comme le chef de file de l’OPEP, a estimé dimanche, qu’il n’était « probablement pas nécessaire » de modifier le niveau de production de l’Organisation, mais a laissé entendre qu’il jugeait toute mesure supplémentaire inutile, à la veille d’une réunion du cartel à Koweït. Ce pays, membre fondateur de l’Opep, organise lundi la première réunion du cartel depuis 1966.
Le président du cartel, le ministre koweïtien de l’Energie, cheikh Ahmed al-Fahd al-Sabah, avait déjà estimé samedi qu’un consensus existait entre les membres de l’Opep pour maintenir les quotas de production à 28 millions de barils par jour et continuer à produire au niveau actuel, soit environ 30 mbl/j en comptant l’Irak, qui ne fait pas partie du système de quotas…(nous en reparlerons d’ailleurs, car la stratégie américaine associée à la non attribution de quotas à l’Irak a une nette influence sur les cours du pétrole).
M. Al-Nouaïmi a estimé pour sa part qu’il ne jugeait pas nécessaire de reconduire la mesure d’urgence décidée en septembre pour compenser l’impact des ouragans aux Etats-Unis, et qui consistait à mettre à la disposition du marché pendant trois mois, si celui-ci en fait la demande, la production supplémentaire que le cartel est encore capable de fournir, soit 2 mbl/j.
L’essentiel de cet effort serait fourni par l’Arabie saoudite, premier producteur mondial et seule à disposer de capacités de production inutilisées, même si ce brut est considéré comme étant de moindre qualité. « Nous avons proposé les 2 millions, mais pas un seul baril n’a été demandé« , a-t-il dit.
Il a aussi souligné que les stocks de produits pétroliers « sont en train de se reconstituer », signe que le marché est assez approvisionné pour se permettre de transformer une partie du pétrole en réserves. « Nous ferons de notre mieux pour maintenir une offre fiable et sûre, comme toujours », a-t-il souligné, indiquant que la production saoudienne s’est élevée à environ 9,5 mbl/j en décembre.
Selon lui, « la principale inquiétude pour l’économie mondiale n’est pas tant le niveau des cours que sa volatilité ». Selon lui, les consommateurs souffrent davantage des taxes élevées sur les produits pétroliers que du prix effectif du pétrole.
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