Poutine avertit sur la reprise possible de la guerre du gaz avec l’Ukraine

La menace se fait de plus en plus précise chaque jour …

Alors qu’à la mi-mai, le Kremlin laissait d’ores et déjà entendre qu’une « nouvelle crise » du gaz avec Kiev était à redouter, Moscou invoquant alors la situation financière de la société ukrainienne des hydrocarbures Naftogaz pour justifier de tels propos, le Premier ministre russe a prévenu mercredi que les livraisons de gaz russe en Europe via l’Ukraine risquent de « cesser complètement » fin juin ou début juillet.

Lors d’une conférence de presse, l’homme fort du Kremlin a ainsi déclaré que si Kiev ne parvenait à régler son dû, l’arrêt du transit du gaz russe via l’Ukraine pourrait intervenir fin juin ou début juillet.

« Nous traversons tous une crise économique très dure et l’économie ukrainienne souffre encore plus, peut-être, que les autres » a tenu à préciser Vladimir Poutine. S’exprimant à sa manière, le Premier ministre russe a ainsi affirmé que « si personne en Russie n’a l’intention de jubiler sur les difficultés ukrainiennes à payer les produits qu’elle reçoit » … il lui faudra néanmoins payer.

« Gazprom a le droit de demander un paiement par avance. Pas de pré-paiement, pas de gaz ! », a-t-il lancé, soulignant que le géant gazier fournirait « exactement la quantité de gaz pré-payée ».

V.Poutine a par ailleurs réitéré ses appels à l’Union européenne pour qu’elle aide l’Ukraine à payer son gaz. Selon le Kremlin, la compagnie ukrainienne ne disposerait pas des moyens financiers suffisants pour pouvoir acquérir du gaz cet été et de le stocker en vue de l’hiver dans ses réservoirs souterrains. Elle se trouverait également dans l’impossibilité de trouver un financement sur le marché.

L’Ukraine a besoin de 500 millions de dollars (350 million d’euros) par mois jusqu’à octobre pour stocker ce gaz nécessaire, sans quoi elle sera « obligée de pomper le gaz destiné à l’Europe », a ainsi estimé M. Poutine.

S’adressant directement aux « consommateurs », la Russie propose que le réglement du problème soit effectué avec l’UE. Mais toutes les tentatives auprès de la Commission européenne auraient été infructueuses, si l’on en croit l’ancien Président russe.

Un « retour de bâton » en quelque sortes, alors que Moscou avait vertement critiqué l’attitude de l’Europe concernant  le financement de la modernisation des infrastructures gazières ukrainiennes. La « déclaration commune » sur la coopération dans le secteur gazier, signée fin mars à Bruxelles par l