Air France-KLM : trou d’air pour le trafic passager

Air-france-klm  Air France-KLM en proie à de sérieuse turbulences. Alors que le récent crash du vol AF 447 pourrait freiner les élans de certains, la compagnie aérienne a vu son trafic passagers dégringoler de 8,1% en mai comparé au même mois de l’année précédente. En cause ? La crise mais également la limitation des voyages consécutive à la grippe dite mexicaine.

Tout n’est pas noir pour autant : le secteur cargo s’est quasiment stabilisé (-1%) pour sa part.

Pour expliquer de tels chiffres, Air France pointe en avant le calendrier. Selon le groupe, « le mois de mai a été particulièrement affecté par des effets calendaires défavorables en France – trois jours fériés contre deux en mai 2008-« . Remarque qui pourrait sembler pour le moins étrange … si l’on ne rajoutait pas que la clientèle d’Air France est constituée pour une bonne part d’hommes et de femmes d’affaires, lequelles ne se déplacent pas – ou peu – les jours fériés. Soit.

La compagnie note par ailleurs que cette baisse est nettement plus marquée que celle observée en avril, laquelle s’établissait à 2,8%. Autre élément important : la chute du trafic « a été supérieure à celle de la baisse des capacités (-5,7%) ».

Rappelons que dans le contexte actuel de crise, Air France-KLM – ainsi que la plupart de ses concurrents – ont réduit leurs capacités, affrêtant des avions plus petits sur certaines destinations, et diminuant les fréquences de certaines dessertes.

Le coefficient d’occupation a perdu quant à lui deux points en mai, à 77,3%, comparé au même mois de 2008.

Concernant le secteur cargo, précisons que depuis le 1er janvier 2009, Air France-KLM consolide l’activité cargo du néerlandais Martinair. Histoire de comparer ce qui est comparable …

Précisons que le numéro un mondial du transport aérien a annoncé une perte nette de 814 milllions d’euros pour l’exercice 2008-2009. Une chute vertigineuse qui s’est accélérée au 1er trimestre 2009, période durant laquelle la compagnie a perdu la bagatelle de 574 millions d’euros.

L’avenir ? Selon les prévisions de l’IATA, le secteur devrait enregistrer 9 milliards de dollars de pertes en 2009, soit 2 fois plus que prévu initialement.

Sans compter la hausse du prix du pétrole qui pointe à l’horizon … Vendredi, le cours du baril a franchi la barre des 70 dollars, seuil qu’il n’avait plus atteint depuis le mois de septembre 2008.

Sources : AFP, Reuters, L’Express, Trends.be