Bangladesh : incendie dans une usine textile, sabotage pour créer l’anarchie dans le secteur ?

Le Bangladesh, une nouvelle fois maudit des dieux, lesquels semblent tout particulièrement remontés contre le pays ces derniers temps … qui plus est contre son secteur textile. En tout état de cause, l’une de ses dix plus grosses usines de textile, travaillant pour des marques occidentales a été détruite vendredi par un incendie. Le feu s’est déclaré alors que les ouvriers avaient déjà terminé leur journée de travail et quitté l’usine. Il a ravagé l’immeuble de dix étages situé à Gazipur , à 40 km de Dacca, les pompiers oeuvrant en vue de circonscrire l’incendie gagnant quatre bâtiments adjacents.

L’impact économique de l’incendie est non négligeable pour le Bangladesh, l’usine pouvant accueillir jusqu’à 1800 ouvriers  selon Mohammad Atiqul Islam, président de la Fédération des fabricants et exportateurs de textile (Bangladesh Garment Manufacturers and Exporters Association ou BGMEA), laquelle représente les 4 500 usines du pays.

Incidence financière également à prévoir pour les fabricants tels que American Eagle Outfitters, Gap , Wal-Mart Stores, Marks and Spencer, Uniqlo ou Zara, selon les éléments fournis sur place par un photographe de Reuters, ce dernier ayant observé des chutes de vêtements calcinés de ses différentes marques sous les décombres.

Des rumeurs laissant entendre qu’un ouvrier aurait été abattu par les forces de l’ordre lors d’une intervention policière en vue de disperser un blocus routier près de l’usine avaient mis le feu aux poudres la veille, même si un policier a par la suite démenti la rumeur. Si un rassemblement d’ouvriers a été dispersé à coups de gaz lacrymogène, des centaines d’entre eux se sont regroupés un peu plus tard, mettant l’usine à sac, incendiant deux bâtiments et bloquant l’accès au site.

« Il s’agit d’un acte de sabotage visant à créer l’anarchie dans le secteur de l’habillement » a déclaré pour sa part le président du BGMEA. Ajoutant que « tous les groupes, y compris les employés, les dirigeants syndicaux et les quartiers acquis étaient impliqués dans cet incendie ».

Selon lui, cet événement est de nature « à envoyer un message négatif au monde et ternir l’image du Bangladesh ». Mohammad Atiqul Islam ajoutant que le pays devait – comme le Sri Lanka – faire face à de telles conséquences désastreuses.

S’exprimant au nom des fabricants nationaux du secteur de l’habillement, il a par ailleurs exhorté le gouvernement « à prendre des sanctions et des mesures de protection en vue de sauver des mains du mal le plus grand secteur apporteur de devises » du pays.

– Des ouvriers contaminés par de l’eau en juin dernier, soupçon d’empoisonnement

En juin dernier, environ 600 ouvriers d’une usine textile de la périphérie de Dacca, capitale du pays, étaient quant à eux tombés malades après avoir bu de l’eau sur leur lieu de travail. L’intoxication s’était produite sur un site de la société Starlight Sweaters situé là aussi à Gazipur.   « Les ouvriers ont été envoyés dans divers hôpitaux après s’être plaints de maux d’estomac et de vomissements », a déclaré un responsable, Based Ali de l’entreprise. La police soupçonnant quant à elle « que l’eau de l’usine a(it) été empoisonnée ou contaminée ».

Un responsable de la Fédération des fabricants et exportateurs de textile s’est montré encore plus clair, indiquant que l’eau pourrait avoir été empoisonnée à dessein.  « Nous soupçonnons un acte d’empoisonnement. Il pourrait s’agir de pesticide » , a ainsi déclaré S.M. Mannan, le vice-président la BGMEA.

« L’usine a son propre approvisionnement en eau qui vient d’une pompe alimentée en profondeur par un puits, donc la contamination est écartée. Quelqu’un a dû mélanger du poison dans l’eau », a-t-il ainsi affirmé.

Alors que le 24 avril dernier, l’effondrement d’un immeuble abritant des ateliers de confection avait causé la mort de 1 129 personnes au Bangladesh, le destin semblant vouloir s’acharner sur le secteur textile du pays.

Tant et si bien qu’il n’est pas totalement irraisonné de se demander si le hasard ne pourrait pas être associé à quelques intérêts financiers. Certains pouvant trouver avantage à affaiblir l’économie du Bangladesh en « plombant » son secteur textile. Et comme le dit le président du BGMEA lui-même « de créer l’anarchie dans le secteur de l’habillement prêt-à-porter ».

Or, une encore fois les droits de douane et taxes d’importation pourraient être à l’origine de la situation.

Rappelons tout d’abord que la tragédie du Rana Plaza a mis au grand jour les conditions de travail et de sécurité fort déplorables de nombres d’usines textiles du Bangladesh. Lesquelles produisent le plus souvent pour des marques occidentales. Les syndicats et enseignes travaillant avec les entreprises de textile locales ont depuis conclu un accord pour contrôler les conditions de travail des Bangladais, affirmant vouloir envoyer « aussi vite que possible » des inspecteurs de la sécurité sur le terrain pour résoudre les problèmes les plus urgents ».

Simple coïncidence ? Précisons à toutes fins utiles que quelques mois avant le drame du Rana Plaza, alors que plusieurs employés du secteur textile bangladais avaient trouvé la mort dans plusieurs incendies d’usine, les Etats-Unis avaient laissé entendre qu’ils souhaitaient reconsidérer leurs accords commerciaux avec Dacca.

Le nerf de la guerre ? Washington avait alors estimé que « l’absence de progrès du gouvernement du Bangladesh en matière de droit du travail » justifiait « un retrait, une suspension ou une limitation » du système de préférence généralisé (GSP ou SPG) qui liait les deux pays, grâce auquel le Bangladesh a un accès sans quota ni droits de douane au marché américain.

Nous y voilà …

Une décision qui devait initialement être prise en juin … Depuis, le secteur a de nouveau été endeuillé. Les circonstances laissant craindre un durcissement de la position américaine.

Le système d’échanges mis en place notamment entre les deux pays – mais également entre le Bangladesh et l’Union européenne – pourrait en faire tousser plus d’un alors que le Bangladesh est devenu pour certains le nouvel « eldorado » du tissu et de la confection. C’est que la donne a changé : le pays devrait en effet passer devant la Chine dans le domaine alors que les salariés revendiquent de plus en plus leur part de la croissance, provoquant une hausse imprévue des salaires. Au grand dam des marques de prêt-à-porter occidentales.

En 2011, le cabinet McKinsey considérait  ainsi que la production textile au Bangladesh allait doubler d’ici à 2015, tripler d’ici à 2020.

Le NYT estime pour sa part – se référant aux travaux du Center for Global Development – que désormais le coût de la vie en Afrique est trop élevé pour que les salaires soient plus faibles qu’au Bangladesh. En dehors de la Birmanie, aucun pays « relais » ne semble être susceptible de le concurrencer.

De quoi « inciter » au final les pays occidentaux à revoir leurs accords d’échanges. D’une manière ou d’une autre. Le mieux étant de se placer en position de force … Comme semble vouloir le faire les Etats-Unis.

« En tant que plus grand partenaire commercial du Bangladesh, l’Union européenne s’inquiète particulièrement des conditions de travail, notamment en matières de santé et de sécurité, en vigueur pour les travailleurs dans les usines à travers le pays », avaient déclaré pour leur part dans un communiqué la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, et le commissaire européen au Commerce, Karel De Gucht, près d’une semaine après l’effondrement meurtrier du Rana Plaza.

« A la lumière de ces événements, l’Union européenne appelle les autorités du Bangladesh à agir immédiatement afin de s’assurer que les ateliers à travers le pays soient en conformité avec les normes internationales de travail, y compris celles de l’Organisation internationale du travail (OIT) », avaient ajouté les responsables européens.

« L’UE envisage actuellement (de prendre) des mesures appropriées, y compris par le biais du Système de préférences généralisés (SPG), afin d’inciter à une gestion responsable des chaînes d’approvisionnement impliquant les pays en développement », avaient-ils indiqué.

Sources : AFP, le Monde, France24, libre.be, DakhaTribune

Elisabeth Studer – www.leblogfinance.com   – 1er décembre 2013

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(7 commentaires)

  1. BGMEA expects US to restore GSP status

    November 26, 2013 (Bangladesh)

    BGMEA expects GSP restoration. The optimism follows their meeting with US Assistant Secretary of State for South and Central Asian Affairs Nisha Desai Biswal.

    The Bangladesh Garment Manufacturers and Exporters Association (BGMEA) President Atiqul Islam said in Dhaka on Monday: “We’ve had a good meeting with her. We’re hopeful of getting good news about the GSP.”

    He said Biswal had welcomed the hike in minimum wage of ready-made garment factory workers. Atiqul said both sides agreed to work together for Bangladesh’s development.

    After the meeting, Biswal said the USA welcomed the opportunity to work together with Bangladesh for its development.

    She felt there were ‘important’ opportunities for garment industry owners and workers, civil society and the international community to continue Bangladesh’s progress by improving working conditions.

    Biswal said she had ‘very fruitful, nice and open’ discussions with the apparel industry leaders.

    The BGMEA President said that apart from requesting Biswal to withdraw the suspension of GSP (Generalised System of Preference) facilities, they sought duty-free access of Bangladeshi readymade garments to the US market.

    The BGMEA also voiced its concern over the wave of labour unrest despite the owners agreeing to accept the wage hike proposed by the government-constituted wage board.

    An influential rights group, American Federation of Labor-Congress of Industrial Organizations (AFL-CIO) appealed in October last year for revoking Bangladesh’s GSP facilities arguing that workers’ rights were not being protected in readymade garment, fish processing industries, and in export processing zones.

    In one month of their appeal, at least 110 workers died in a devastating fire at Tazreen Fashions factory in Ashulia inviting international hue and cry about the workers’ safety issue.

    Amid a review of the GSP facilities asked by US President Barak Obama, Rana Plaza at Savar that housed six garment factories collapsed, killing at least 1,130 people, mostly workers.

    Later in the middle of this year, Obama suspended the facilities.

    Under GSP, Bangladesh used to enjoy duty-free access of around 5,000 products to the US market though they did not include its main export item, readymade garments.

    Biswal, who arrived in Dhaka on Saturday on a three-day official visit, also met the International Labour Organisation and American Solidarity Center representatives.

    She met Prime Minister Sheikh Hasina and Leader of the Opposition Khaleda Zia on Sunday night.

    Biswal will meet Foreign Minister Dipu Moni and Foreign Secretary Md Shahidul Haque. She will also meet other political leaders, government officials, workers’ leaders and civil society leaders before leaving Dhaka.

  2. A noter :
    An influential rights group, American Federation of Labor-Congress of Industrial Organizations (AFL-CIO) appealed in October last year for revoking Bangladesh’s GSP facilities arguing that workers’ rights were not being protected in readymade garment, fish processing industries, and in export processing zones

    l’article precedent date du 26/11, quelques heures avt l’incendie

  3. Standard Group fire a ‘sabotage’: BGMEA
    Ibrahim Hossain Ovi

    On Thursday night, hearing rumour of death of two fellow garment workers, hundreds of RMG workers set fire to two 10-storiead buildings of Standard Group in Gazipur

    A cloud of black smoke billows from the Standard Garment Factory building in Gazipur’s Shonabari yesterday as a section of the building burns
    Photo- Dhaka Tribune

    Bangladesh Garment Manufacturers and Exporters Association (BGMEA) has termed the fire incident at Standard Group as “sabotage.”

    “It is a complete act of sabotage aimed to create anarchy in the readymade garment sector. All groups including workers, trade union leaders and vested quarters are involved in torching the Standard Group,” BGMEA president Atiqul Islam told the Dhaka Tribune on Friday.

    On Thursday night, hearing rumour of death of two fellow garment workers, hundreds of RMG workers of Standard Garments factory set fire to two 10-storiead buildings of Standard Group in Gazipur.

    Atiqul said: “This would send a negative message to the world and tarnish our image. The country has to face dire consequence like Srilanka.”

    The BGMEA will hold a meeting on Sunday at 12noon with chiefs of all trade bodies including the Federation of Bangladesh Chambers of Commerce and Industry (FBCCI), to devise ways to overcome the present turmoil that recently the sector had witnessed, said Atiq.

    “We will decide on the next course of action after holding the meeting in line with the recommendations made by trade body’s leaders,” he added.

    Regarding the state of the factory, Islam said the factory was a 100 percent compliant one and there was no reason for unrest as the factory owners had provided all the necessary facilities to the workers. “The incident would leave 1800 workers in dark as they would lose their jobs and we do not have the capacity to create jobs for such a huge number of people at a time.”

    “On behalf of the country’s apparel makers, I urge the government to take punitive and protective measures to save the highest foreign currency earning sector from the hands of evil,” said Islam.

    BGMEA Vice-President Shahidullah Azim told the present time was not favourable to run business as there was no control over the situation and none could handle the unruly workers.

    . .
    Last updated on November 30, 2013 at 03:35 – See

  4. L’ONU dénonce la violence politique au Bangladesh

    Le haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, Mme Navi Pillay, a appelé dimanche les partis du Bangladesh à trouver une solution politique à la crise. Elle a dénoncé les détentions de chefs de l’opposition.

    « Quelles que soient leurs différences, les chefs politiques des deux bords doivent stopper leur stratégie de corde raide destructrice, qui mène dangereusement le Bangladesh au bord d’une crise majeure », a écrit Mme Pillay dans un communiqué.

    Mme Pillay est aussi « profondément préoccupée par les niveaux croissants de violence politique » dans le pays au moment où les principaux partis échouent à se mettre d’accord sur les prochaines élections législatives.

    Elle a également déploré les arrestations et détentions de certains des principaux chefs de l’opposition, estimant que « cela peut enflammer la situation et écarter toute possibilité de dialogue entre les principaux partis ».
    Grève et heurts sanglants

    Depuis l’annonce le 25 novembre par la Commission électorale du Bangladesh de la date des élections, fixées au 5 janvier, le principal parti d’opposition, le Bangladesh Nationalist Party (BNP), a appelé à une grève générale, qui s’accompagne de heurts sanglants entre les partisans de l’opposition et la police.

    (ats / 01.12.2013 14h03)

  5. En France et en Europe pour élargir le débat on a un véritable problème du même type avec « les boites de nuit ».
    Si l’on regarde ensuite l’avis des experts sur les incendies dans le monde sombre de la nuit, ils incriminent souvent des courts circuits électriques ou le chauffage !!
    Il faudrait envoyer nos « experts en chauffage » au Bangladesh, en demandant à l’ONU !! Ca permettrait peut-être de faire chez nous de vraies économies, et d’éviter le « gaz de schiste ».

  6. Au moins 25 morts dans l’incendie d’une usine au Bangladesh

    Au moins 25 personnes ont été tuées samedi et 70 blessées, dont de nombreuses grièvement, dans un énorme incendie provoqué par l’explosion d’une chaudière dans une usine d’emballages au Bangladesh. Des responsables policier et hospitalier l’ont annoncé samedi.

    Une centaine d’ouvriers travaillaient au moment de la déflagration dans ce bâtiment de quatre étages de Tongi. Cette ville industrielle se trouve à quelques kilomètres au nord de Dacca, la capitale bangladaise.

    Le bilan s’est alourdi à 25 morts, a déclaré Parvez Mia, un médecin de l’hôpital public de Tongi. Un précédent bilan faisait état d’au moins 15 tués. « La plupart présentaient des brûlures. Nous avons envoyé ceux qui sont dans un état critique dans les hôpitaux de Dacca », avait-il dit auparavant.

    Des policiers ont dit craindre que des victimes soient toujours piégées à l’intérieur de l’usine Tampaco Foils. Elle fabrique notamment des emballages plastiques de produits alimentaires pour des clients locaux et étrangers, comme British-American Tobacco Bangladesh et Nestle Bangladesh, selon le site internet de l’entreprise.

    Bilan provisoire
    « L’incendie n’est toujours pas sous contrôle », a déclaré l’inspecteur Sirajul Islam, disant craindre que le bilan ne s’alourdisse.

    « Ce que nous avons compris, c’est qu’il y avait des produits chimiques stockés au rez-de-chaussée, ce qui a fait que les flammes se sont propagées très vite », a expliqué Tahmidul Islam, un haut responsable de la police bangladaise.

    Le drame frappe au moment où les familles se préparent à célébrer l’Aïd al-Adha, la fête musulmane du sacrifice. « Mon frère Delwar Hossain nous avait dit hier soir qu’il nous emmènerait chez nous à Sherpur. Maintenant il va être enterré là-bas », dit Khaleda Begum, la soeur d’un ouvrier victime de l’incendie.

    Une commission d’enquête a été mise en place par le département des inspections industrielles, a déclaré le chef de ce service Syed Ahmed. « Ils rechercheront pourquoi le feu s’est déclaré et si l’usine ne bénéficiait pas des mesures de sécurité requises. Ils feront également des suggestions pour améliorer la sécurité des usines », a-t-il affirmé.

    Conditions de sécurité inadaptées
    Faute de normes de sécurité correctement respectées, accidents et incendies sont fréquents au Bangladesh, deuxième exportateur de produits textiles au monde après la Chine.

    Un incendie dans l’usine de Tazreen à Dacca, non loin de Tongi, en 2012, avait tué 111 salariés, nombre d’entre eux n’ayant pu s’échapper faute d’issue de secours.

    Six mois plus tard, plus de 1100 personnes avaient trouvé la mort lors de l’effondrement du complexe textile du Rana Plaza de Savar, un faubourg de Dacca. Cette catastrophe avait mis au jour les conditions de sécurité effroyables au Bangladesh.

    (ats / 10.09.2016 15h40)

  7. En dessous citation directe, de citation adaptée !!

    Que fait Hypermariobello dans cet explosion de chaudière ?? Il faut bien mesurer que maintenant le 11/9 tout le monde devrait avoir compris que la terre était ronde, qu’il n’y a pas de nombril d’un monde qui serait plat vers lequel se tourner ou se diriger pour tourner !! Tout le monde devrait mesurer que normalement pour que « cela » fonctionne les règles étaient changées !!
    Que vont faire les QE de Mario sur les chaudières vétustes des autres usines du Bangladesh ? Elles devront poursuivre leur carrières jusqu’à l’explosion !!

    « L’absence de décision jeudi ne remet pas en cause la « volonté ou la capacité d’agir » si besoin est, a souligné l’Italien.

    Cela n’a visiblement pas suffi à rassurer les investisseurs. La Bourse de Francfort a ainsi chuté à l’écoute des paroles de Mario Draghi, pour au final terminer sur une baisse de l’indice Dax de 0,72%. Scénario semblable à la Bourse de Paris, où le CAC 40 a tout de même limité à 0,34% ses pertes à la clôture. L’euro a en revanche poursuivi sa remontée face au billet vert, à environ 1,13 dollar.

    La déception s’est notamment installée quand le président de la BCE a affirmé qu’une modification de son programme d’assouplissement monétaire, dit « QE », n’avait pas été discutée.

    Si le maintien des taux d’intérêt à leur plus bas niveau historique était largement anticipé, beaucoup espéraient une nouvelle prolongation de six mois de ces 80 milliards d’euros d’achats mensuels de titres de dette (de pays et d’entreprises), un programme débuté en mars 2015 et visant à redynamiser l’inflation anémique en zone euro. Il est actuellement censé durer jusqu’en mars 2017 « ou plus si nécessaire ». »

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