Ah quand même, serais-je tentée de dire ! Quelqu’un ose lancer le débat, sans certes prononcer le mot fatal d’attentat en traitant de la catastrophe ferroviaire de Bretigny, mais le ton est donné.
Jean-Paul Huchon, président PS de la région Ile-de-France et du Syndicat des transports d’Ile de France, n’a pas exclu que l’accident ait pu être provoqué par un acte de malveillance.
Pour ma part, je ne peux pas m’empêcher de relever de manière factuelle la quasi concomitance de l’événement et la participation du Mali au défilé du 14 juillet. On voudrait faire payer le prix fort à la France de son implication dans le Sahel, au Mali via l’opération Serval, qu’on ne s’y prendrait pas autrement. Et ce à quelques jours à peine du scrutin présidentiel malien.
D’ailleurs le journal « Jeune Afrique » anticipait en quelque sorte la chose, un dessin humoristique étant plus qu’évocateur – voire prémonitoire ? – pointant du doigt un risque fort d’attentat djihadiste suite à la participation des membres de la Minusma (Mission des Nations unies pour la stabilisation au Mali) au défile du 14 juillet.
Alors reprenons.
La SNCF a indiqué samedi matin qu’une pièce défaillante de l’aiguillage aurait provoqué le déraillement du train à Brétigny-sur-Orge vendredi. Catastrophe qui selon le dernier bilan a provoqué le décès de 6 personnes, 9 blessés graves étant parallèlement recensés, dont deux pour lesquels le pronostic des médecins demeure réservé.
«Cette pièce était tenue par quatre boulons et il paraît bizarre, curieux en tous cas, que les boulons aient tous sauté en même temps alors qu’un train est passé une demi-heure avant et n’a signalé aucune difficulté » estime tout d’abord Jean-Paul Huchon. Poursuivant : « les hypothèses sur ce qui s’est passé sont de toutes natures: ou c’est une pièce mécanique qui était fatiguée, obsolète, ou bien alors ça peut être aussi un acte de malveillance. Personne ne peut à ce stade de l’enquête l’affirmer mais personne ne peut l’exclure non plus».
«Cette éclisse», sorte d’agrafe en acier qui relie deux rails dans un aiguillage, «s’est désolidarisée, elle s’est détachée, elle est sortie de son logement», a tenu à préciser pour sa part Pierre Izard, directeur général des infrastructures.
«La désolidarisation de cette éclisse du rail est l’objet même» des enquêtes judiciaire et techniques en cours, a déclaré le patron de la SNCF Guillaume Pepy.
Jean-Paul Huchon a par ailleurs rappelé que la région Ile-de-France n’avait «jamais connu, à aucun moment, le fait qu’une pièce se soulève, se mette en travers et ne permette plus à la roue de rouler, provoquant le déraillement ».
Tôt dans la matinée, le ministre des Transports, Frédéric Cuvilier a précisé quant à lui que l’origine de la catastrophe n’était pas un problème «humain». Offrant même un formidable coup de chapeau au conducteur de la locomotive, ses « réflexes absolument extraordinaires » lui faisant déclencher l’alerte immédiatement, évitant ainsi la collision avec un train venant en sens inverse « et qui aurait à quelques secondes percuté les voitures qui déraillaient ».
Le ministre a par ailleurs précisé que les enquêteurs devaient vérifier «soit le matériel roulant, soit les infrastructures et précisément la zone de l’aiguillage».
Alors si acte de malveillance il y a, quel pourrait en être le but ?
Précisons tout d’abord que dès vendredi soir, le Président français, François Hollande a estimé que la Fête du 14 juillet était marquée par « un deuil », du fait de la « catastrophe » ferroviaire de Bretigny-sur-Orge, mais aussi par la « fraternité ».
Des propos qui interviennent à quelques heures d’un défilé du 14 juillet quelque peu exceptionnel : en effet, 64 soldats maliens envoyés par Bamako ouvriront cette année le défilé militaire sur les Champs-Élysées à Paris. Des hommes originaires du Mali, qui seront suivis par douze nations africaines : le Tchad, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Togo, le Bénin, le Burkina Faso, la Guinée, le Niger, le Nigeria, le Sénégal, le Libéria, membres de la Minusma (Mission des Nations unies pour la stabilisation au Mali) et la Sierra Leone.
Un symbole fort alors que Paris est devenue pour la première fois leader d’une opération militaire internationale après avoir lancé le 11 janvier dernier l’opération Serval au Sahel.
« Le 14-Juillet, avec tout ce contingent, montre aussi le rôle de locomotive de l’armée française dans ses engagements avec les États africains» a tenu ainsi à faire remarquer le lieutenant-colonel sénégalais Boubakar Touré.
Mais depuis hier, une locomotive a déraillé ….
Sources : Libé, AFP, Reuters, RFI, Jeune Afrique
Illustration : Gez/Jeune Afrique
Elisabeth Studer – www.leblogfinance.com – 13 juillet 2013
Le jugement?… L’affirmation?… le témoignage?… l’expertise? de JP Huchon gagnerait en crédibilité si l' »inter-city », n’avait pas atterri sur un quai du RER C… donc s’il n’était juge et partie.
SNCF : une éclisse sabotée a fait dérailler un train
17/07 | 22:45
Le même jour que la catastrophe de Brétigny, une locomotive opérant pour Areva a déraillé suite au déboulonnement volontaire d’une éclisse. La SNCF estime que tout rapprochement entre les deux affaires serait «?aventureux?».
Le déraillement partiel de la locomotive a été provoqué par une éclisse en partie déboulonnée. – AFP
Le déraillement partiel de la locomotive a été provoqué par une éclisse en partie déboulonnée. – AFP
Une éclisse en partie déboulonnée a entraîné vendredi le déraillement partiel d’une locomotive sur un site du groupe nucléaire Areva en Haute-Vienne, le même jour que l’accident de Brétigny , a-t-on appris mercredi auprès de la SNCF qui privilégie la piste du sabotage. Une enquête a été ouverte à Limoges, notamment pour «?mise en danger de la vie d’autrui?», selon des sources concordantes.
Le déraillement partiel de la locomotive – l’un des essieux a quitté la voie – a été provoqué vendredi 12 juillet par une traverse soulevée sur cette voie longue de deux kilomètres située au lieu-dit du Pradelet, à 30 km au nord de Limoges, a-t-on appris auprès d’Areva. Il n’a pas fait de blessés.
Sur ce site, Areva entrepose notamment de l’uranium appauvri provenant de Pierrelatte, où se trouve une partie du complexe nucléaire de Tricastin. L’uranium appauvri y est transporté dans des conteneurs acheminés en train. Au moment du déraillement toutefois, aucun transport d’uranium n’était en cours.
Plainte contre X pour sabotage
Le déraillement a été revendiqué par mail le 13 juillet auprès du Populaire du Centre par «?un militant antinucléaire?», selon ce journal. Le courriel, précise le quotidien, est arrivé le jour de l’ouverture d’Urêka, un musée de la mine en partie financé par Areva. La SNCF a déposé plainte pour «?mise en danger de la vie d’autrui?» et Areva pour sa part a déposé une plainte contre X pour sabotage. Selon le Populaire du Centre, deux employés de la SNCF présents au moment des faits ont également porté plainte.
Le déraillement s’est produit le même jour que l’accident de train qui a tué six personnes à Brétigny-sur-Orges (Essonne) mais la SNCF avertit que tout rapprochement avec ce déraillement partiel probablement dû à un acte de malveillance serait «?aventureux?» même s’il s’agit d’éclisse dans les deux cas.
A Brétigny , la SNCF privilégie la thèse d’une défaillance matérielle d’une éclisse. Selon l’opérateur ferroviaire, cette pièce d’acier de dix kilos reliant deux rails s’est détachée et est venue se loger au centre de l’aiguillage, provoquant une des pires catastrophes ferroviaires de ces dernières années.
Source AFP
AZF1 est le nom ayant signé plusieurs menaces d’attentats contre le réseau ferroviaire de la société française SNCF à partir de février 2004 (avec une demande de rançon de 4 millions d’euros et de 1 million de dollars US). La police tchèque2, en mars 2003, fut confrontée au même type de chantage dans la région d’Olomouc.
Plus de 10 000 cheminots sont alors mobilisés pour examiner les 32 000 km de voies que compte le réseau ferré français. La première bombe retrouvée sur la ligne Paris-Toulouse dans la commune de Folles au nord de Limoges, sur les indications du groupe terroriste, contient un mélange de 2,5 kg de fioul et de nitrate d’ammonium. Elle a été retrouvée juste à côté d’un embranchement d’un petit bout de voie ferrée de 5 km vers le secteur du stockage de l’uranium de la COGEMA à Bessines.
La police, au courant depuis plusieurs mois de l’existence de ce mystérieux groupe terroriste, affirme ne pas avoir transmis l’information pour éviter un mouvement de panique et pour ne pas nuire à son enquête. La police et les terroristes se contactent par petites annonces codées publiées dans certains grands journaux comme Libération3. C’est un journal du Sud-Ouest, la Dépêche du Midi, qui révèle l’information en février 2004, juste au moment des élections régionales.
D’après certaines sources, l’affaire de ce supposé groupe terroriste aurait été montée de toute pièce à des fins politiques, d’autres éléments d’enquête semblent mettre sur la piste d’un mystérieux groupe ésotérique composé d’anciens barbouzes proches du front national. Malgré les moyens d’investigation mis en œuvre par les enquêteurs, les pistes même les plus fantaisistes ne les ont conduits à aucune arrestation.
87250 Folles – 87250 Bessines-sur-Gartempe , deux communes distantes de 10 km
Une éclisse déboulonnée à l’origine du déraillement d’une locomotive près de Bessines vendredi
L’acte de sabotage a été revendiqué par un groupe d’antinucléaires. Areva a porté plainte pour mise en danger de la vie d’autrui.
effrayant …
http://www.slate.fr/france/75301/deraillement-train-bretigny-sur-orge-twitter
TF1 a diffusé une image d’un accident de train russe comme venant de Brétigny-sur-Orge
http://blogs.mediapart.fr/blog/pierre-gresillaud/190713/bretigny-bessines-et-si-le-groupe-azf-setait-reveille
pas seule à faire le rapprochement …
je rappelle tout de même que selon Viamichelin , les deux communes sont très très peu distantes
87250 Folles – 87250 Bessines-sur-Gartempe , deux communes distantes de 10 km
je rappelle également que c’est encore un Paris-Limoges-Toulouse qui est touché