Le cours du pétrole dopé par Iran et Israël

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Le prix du baril aura légèrement progressé en ce début de semaine, les marchés redoutant des difficultés d’approvisionnement à la suite de réunion d’Istanbul traitant de l’épineux dossier iranien.

Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mai aura ainsi pu gagner 10 cents par rapport à la clôture de vendredi, s’échangeant désormais à 102,93 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

Parallèlement à Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin, (nouveau contrat de référence), a achevé la journée à 118,68 dollars, chutant de 2,53 dollars par rapport à la clôture de vendredi.

Les marchés réagissaient ainsi au sommet qui s’est tenu samedi dernier entre les représentants de l’Iran  et du groupe 5+1 (les cinq membres du Conseil de sécurité de l’ONU plus l’Allemagne). 

Si les parties ont certes décidé de se retrouver le 23 mai en vue fixer un cadre de négociations sur le programme nucléaire iranien, issue que l’on peut juger positive car témoignant d’une reprise des discussions, la prime de risque liée à l’Iran n’a pas faibli.

Et ce d’autant plus qu’Israël a menacé d’agir seul via la voix militaire en cas de poursuite par Téhéran de l’enrichissement nucléaire.

Plusieurs observateurs ont également noté que – fait notable – l’Iran a laissé la porte entre-ouverte sur la question de l’enrichissement un point non-négociable. Une position iranienne qui devrait limiter les problèmes d’approvisionnement à court terme.

Désormais, au contraire, l’excédent de l’offre mondiale de pétrole pèse de plus en plus sur le marché, tendance qui ne devrait pas s’inverser dans les jours qui viennent alors que la demande demeure morose compte-tenu de la faiblesse de l’économie mondiale et que les investisseurs se détournent des matières premières, actifs jugés à risque.

Sources : AFP, AWP