Grèce : des milliards d’euros partis à l’étranger

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Intéressant à savoir.

Alors que certains – et non des moindres, comme Jean-Claude Juncker, président de l’Eurogroupe – estiment  désormais comme loin d’être impossible le fait que la Grèce fasse faillite   dès le mois de mars prochain, Evangelos Vénizélos, le ministre grec des Finances, a déclaré vendredi devant le Parlement que 16 milliards d’euros ont été transférés à l’étranger depuis 2009.

Selon ce membre éminent du gouvernement grec, depuis le début de la crise de la dette en 2009, un total de 65 milliards d’euros a été retiré des banques en Grèce.

Parmi ces sommes, 16 milliards ont été transférés légalement vers des banques à l’étranger. Quant aux transferts illégaux …. cela constitue peut-être une nouvelle spécialité grecque, alors que le pays est connu pour être le théâtre de fréquentes corruptions.

D’après Evangelos Vénizélos, 32% de ces 16 milliards d’euros ont été déposés dans des banques au Royaume-Uni, et moins de 10% dans des banques en Suisse. 

Parallèlement, selon les chiffres de la Banque de Grèce, à fin décembre 2009 les dépôts, dans les banques en Grèce s’élevaient à 237,3 milliards d’euros, pour n’être plus qu’à 188,1 milliards d’euros à fin juin 2011.

En juin 2011, déjà, le ministère grec des Finances d’alors, Georges Papaconstantinou, affirmait que quelques 38 milliards d’euros de capitaux auraient été placés en Suisse depuis le début de l’année 2010.

Se voulant encore plus précis, le ministre chiffrait même entre 10 à 15 milliards d’euros par an le montant de la fraude fiscale à destination de la Suisse. Observant par ailleurs une accélération du mouvement  consécutive à la chasse aux fraudeurs et à la perte de confiance dans les banques grecques.

Dimitris Kouselas, le secrétaire d’État au ministère grec des Finances, évaluait pour sa part à «280 milliards d’euros, soit 120% du PIB grec» les fonds passés de Grèce en Suisse.

Athènes a en effet fait preuve d’un certain laxisme envers l’évasion fiscale, comme envers beaucoup d’autres choses … 

 «Dans le passé, le ratio des amendes fiscales qui ont été (effectivement) payées était inférieur à 10% », affirmait encore en juin 2011 Georges Papaconstantinou.

Parmi les noms d’illustres armateurs grecs venus placer leur fortune en Suisse, La Tribune de Genève cite notamment les descendants d’Aristote Onassis, la famille Niarchos ou encore les Livaros.

Sources : AFP, Banque de Grèce, Presse suisse

(5 commentaires)

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