Sénégal : des violences éclatent après la validation de la candidature de Wade

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Le début d’une révolte ou d’une révolution ? Quoiqu’il en soit les Sénégalais en ont marremarre de manquer de nourriture, d’électricité alors que magouilles and co semblent gangrener le sommet de l’état.

Mais désormais, trop, c’est trop.

Des violences ont éclaté vendre soir à Dakar, alors que le Conseil constitutionnel vient juste de juger qu’Abdoulaye Wade, chef de l’Etat sortant, pouvait se présenter à la prochaine élection présidentielle prévue le 26 février.

Des violences sont ainsi survenues dans la soirée dans la capitale du Sénégal entre de jeunes opposants et des policiers, juste après la publication de la liste des candidats retenus pour la présidentielle de février par le Conseil constitutionnel.

Dès l’annonce de la validation de la candidature du président Abdoulaye Wade et du rejet de celle du chanteur Youssou Ndour, des jeunes rassemblés depuis des heures sur une des places principales de Dakar à l’appel de l’opposition ont jeté des pierres sur les policiers.

Ces derniers ont riposté à coups de gaz lacrymogène et de matraque. 

Rappelons que les opposants à Abdoulaye Wade considèrent que ce dernier – âgé tout de même de 87 ans, voire même 89 ans ? – ne peut tenter d’obtenir un troisième mandat présidentiel, la Constitution fixant désormais la limite à deux mandats . 

 Les partisans du pouvoir soulignent en revanche que cette modification constitutionnelle étant intervenue durant le premier mandat d’Abdoulaye Wade, le président peut à nouveau concourir.  
 Mi-décembre, Washington  a lancé officiellement une alerte en direction de leurs ressortissants, exhortant ses officiels à éviter tout voyage « non essentiel » vers le Sénégal
Raisons invoquées : des risques « de troubles » dans le pays à la veille « dela présidentielle du 26 février 2012 ».  
 Rappelons également que le 21 avril dernier, le Général américain Carter Ham, tout frais nommé commandant du Commandement des États-Unis pour l’Afrique (AFRICOM) avait effectué sa première visite au Sénégal, reçu tour à tour par le chef d’Etat major des Forces armées sénégalaises, le général Abdoulaye Fall, le ministre des Forces armées, Bécaye Diop, et le président de la République Abdoulaye Wade … 

L’alerte des Etats-Unis, en date du 12 décembre 2011, rappelle quant à elle aux citoyens américains que l’ambassade a déjà demandé aux officiels américains de surseoir à tout déplacement « non-essentiel » vers le Sénégal dans la période allant du 16 janvier au 2 mars 2012. 

Il est par ailleurs indiqué que les citoyens américains résidant au Sénégal doivent vérifier qu’ils ont leur passeport et ceux des membres de leurs familles en règle … pour parer tout éventualité. 

Le Département d’Etat rappelait par ailleurs les manifestations « particulièrement violentes » qui ont eu lieu le 23 juin 2011 à Dakar et dans d’autres parties du Sénégal, lorsque des citoyens opposés à une réforme constitutionnelle offrant une voie royale à la «réélection » du président Abdoulaye Wade sont descendus en masse dans les rues, acculant le Chef de l’Etat et son gouvernement à retirer leur proposition déjà en discussion à l’assemblée nationale. 

Depuis lors, le climat politique demeurait tendu, le principal sujet de controverse concernant l’éventuelle irrecevabilité de la candidature de l’actuel Président.

(6 commentaires)

  1. A noter par ailleurs : aucun moyen de verifier les dires de la police
    ——————————————————————————————
    Un policier tu

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