On joue avec les mots. Alors que le directeur du Fonds européen de stabilité financière (FESF) Klaus Regling tente par tous les moyens ou presque de convaincre la Chine d’investir dans le fonds de sauvetage européen, le même Klaus Regling jurait dur comme fer vendredi qu’aucune négociation n’était actuellement en cours avec Pékin à ce sujet.
Ce dernier évoquant uniquement des consultations régulières …. Pour un peu on se moquerait de nous …
Klaus Regling a bel et bien tenté samedi de convaincre la Chine de tendre la main à l’Europe, précisant que le cas échéant les investisseurs chinois dans le FESF seraient assurés contre un cinquième des pertes initiales.
Autre concession : les titres de dette pourraient éventuellement être cédés en yuan, si tel était le souhait de Pékin.
Rappelons que le directeur Fonds européen de stabilité financière s’est rendu en Chine deux jours après l’accord trouvé par les dirigeants européens sur la Grèce.
Objectif affiché : inciter Pékin à participer à la création d’un « véhicule spécial » au sein du FESF, contribuant à démultiplier la capacité de ce dernier au-delà de 1.000 milliards d’euros.
« Il n’y a pas de négociations en cours avec la Chine, seulement des consultations régulières à un stade préliminaire », avait pourtant déclaré vendredi Klaus Regling, indiquant il n’y aurait pas d’accord … le même jour.
« J’ai eu des contacts suivis avec les autorités chinoises, elles sont des acheteurs réguliers des obligations du FESF », avait-il toutefois déclaré lors d’une conférence de presse, toute en précisant que cette année, l’Asie avait acquis 40% des obligations du Fonds. On en apprend tous les jours …
Selon des diplomates européens, Pékin serait prêt à abonder le FESF, mais à l’heure actuelle aucun responsable chinois ne s’est prononcé sur ce point.
L’achat d’obligations émises par le FESF n’est pas à l’agenda du prochain sommet du G20, prévu début novembre à Cannes, a ainsi déclaré vendredi le ministre adjoint des Finances chinois, Zhu Guangyao. Précisant que Pékin attendait d’avoir des détails sur les nouvelles possibilités d’investissement dans le Fonds avant de prendre une décision.
Vendredi, citant une source proche du gouvernement chinois, le Financial Times avait indiqué que la Chine pourrait donner son accord pour contribuer entre 50 et 100 milliards de dollars au FESF ou à un autre fonds nouveau monté sous sa direction et en collaboration avec le FMI.
Selon Klaus Regling, Pékin pourrait trouver avantage à investir davantage dans le FESF, afin de préserver l’euro. La monnaie européenne constitue en effet une devise alternative au dollar pour les réserves de change chinoises, lesquelles s’élèvent à 3.200 milliards de dollars.
Pas de concession contre des investissements chinois,dit Juncker :
La Chine a int