Israël et gisement de Leviathan : le Liban ne l’entend pas de la sorte

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En juin 2010, le président du Parlement libanais Nabih Berri avait affirmé que le Liban devait exploiter le potentiel en gaz et en pétrole au large de ses côtes, tout en mettant en garde contre un monopole israélien des réserves énergétiques dans l’est de la Méditerranée.

Un article publié dans le quotidien libanais As-Safir indiquait alors que le site de gaz nouvellement découvert, le Leviathan pourrait devenir une nouvelle source de conflit  entre les deux pays.

L’analyste des affaires israélienne du As -Safir, Hilmi Moussa, s’appuyant – sur des documents israéliens avait par ailleurs rapporté que « la zone dans laquelle on a trouvé du gaz s’étend principalement à proximité des côtes libanaises et dans les eaux internationales entre la frontière maritime de Palestine et celle de Chypre. »

A la mi-juillet, le président de la République libanaise, Michel Sleimane, avait mis en garde  l’état hébreu   contre toute  tentative  de prise de décision unilatérale concernant  la démarcation de ses frontières maritimes en Méditerranée.

Le président Michel Sleimane avait ainsi averti que si Israël agissait de la sorte, cela constituerait à ses yeux une violation du droit international, le communiqué officiel de la Présidence pointant du doigt le fait que l’Etat hébreu ait « l’habitude » d’agir de la sorte.

Des propos intervenant alors qu’Israël venait d’annoncer qu’il allait présenter prochainement aux Nations unies le tracé de sa zone économique exclusive en Méditerranée, lequel tracé diffère sensiblement de celui proposé par le Liban à l’ONU.

Le ministre libanais de l’Energie, Gebran Bassil, a d’ores et déjà annoncé quant à lui que le Liban ne renoncerait pas à ses droits maritimes, accusant Israël de violation des eaux territoriales, des espaces aériens et terrestres libanais, et des droits pétroliers du Liban.