Alors que le cours du cacao bat de l’aile, plombé par une offre pléthorique en Côte d’Ivoire, le Ghana Cocoa Board (Cocobod) – organe chargé du contrôle et de la commercialisation – vient d’annoncer que la production de cacao du pays avait atteint la quantité record de 903.646 tonnes.
« Cette production record est le fruit d’efforts concertés entre le gouvernement, la Cocobod et les cultivateurs qui a permis de mettre en place des pratiques agricoles adaptées notamment le développement de semences hybrides et la recherche scientifique ainsi qu’une bonne politique de prix au producteur » souligne un communiqué de Cocobod.
Laquelle rappelle que depuis 1999, les autorités ont mis en place des mesures qu’elle juge « pragmatiques » en vue de soutenir le secteur et maintenir « la bonne qualité de la fève ghanéenne mondialement reconnue ».
Avec un tel niveau de production, les analystes estiment que le Ghana pourrait atteindre le million de tonnes durant la saison 2012-2013.
Si son voisin, la Côte d’Ivoire l’a désormais supplanté, n’oublions pas qu’en 1957 – date de son accession à l’indépendance – le Ghana était le premier producteur mondial de cacao.
A l’heure actuelle, le secteur constitue 13% de son produit intérieur brut, il est la première ressources de devises après le secteur aurifère.
A noter toutefois que depuis 2002, le Ghana fait face à des accusations de trafic de cacao ivoirien. Ce pays ainsi que le Burkina Faso serviraient de base de commercialisation au cacao produit en Côte d’Ivoire et écoulé grâce à des réseaux tenue par l’ancienne rébellion ivoirienne, aujourd’hui alliée du président Alassane Ouattara.
Une « pratique » accrue ces derniers mois selon les dires de certains, en vue de contourner l’embargo sur l’exportation du cacao. Des planteurs ivoiriens auraient ainsi convoyer des milliers de tonnes vers le Ghana.
Sources : Ouestaf News, AFP, afreekelection.com