L’Egypte demande l’aide du FMI

Cqfd … Alors que l’inflation galopante accroît de jour en jour la pauvreté du peuple égyptien, une porte-parole du Fonds monétaire international a indiqué jeudi que le FMI avait reçu une demande de prêt de la part de l’Egypte. L’institution se dit également prête à envoyer « sous peu » une équipe au Caire en vue discuter du montant et des conditions de son soutien.

« Il y a maintenant une demande officielle

 » de prêt, a ainsi jeudi indiqué la directrice des relations extérieures du FMI, Caroline Atkinson.

Indiquant que les Egyptiens avaient « approché des partenaires bilatéraux et multilatéraux, dont le FMI, pour qu’ils apportent leur soutien à ce qui est un programme qu’ils ont conçu eux-mêmes ».

Le 26 avril dernier, le ministre des finances égyptien, Samir Radwane, avait indiqué que le gouvernement était « en train de négocier des prêts d’un montant de 3 à 4 milliards de dollars avec le FMI et d’environ 2,2 milliards de dollars avec la Banque mondiale« .

Quelques jours suivants, le FMI avait indiqué que l’Egypte estimait avoir « un besoin de financement d’environ 10 à 12 milliards de dollars pour la période allant jusqu’à juin 2012 » pour soutenir sa transition démocratique et le redressement de son économie.

Le directeur de l’institution pour l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient, Massoud Ahmed, avait indiqué pour sa part mi-avril que les autorités égyptiennes étaient en cours de discussion avec plusieurs institutions, y compris les banques de développement multilatérales, pour essayer d’obtenir un financement et un soutien. N’ayant toutefois pas encore évalué à cette date le montant du financement qu’elles pourraient mobiliser auprès d’autres sources.

« Nous discutons avec eux et, comme nous l’avons dit, nous serions heureux de fournir un financement« , avait alors expliqué M. Ahmed. Ajoutant toutefois que le respect du processus nécessitait « d’essayer de trouver quelle est la nature de ce financement qu’ils pourraient mobiliser avant de prendre une décision définitive pour savoir s’ils ont besoin d’un financement de notre part, et de quel type« .

Rappelons par ailleurs qu’en avril dernier, le Fonds avait estimé que la croissance égyptienne devait tomber à 1 % en 2011. L’Institut de la finance internationale, groupe de grandes banques de 70 pays, voit quant à lui le produit intérieur brut chuter de près de 2,5 % en Egypte en 2011.

Sources : AFP, Reuters