Iran : ministres de Pétrole, Industrie et Affaires sociales sortis du gouvernement

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En vue de réduire la taille du gouvernement – nous dit-on – Mahmoud Ahmadinejad, le président iranien a supprimé samedi les portefeuilles des ministres du Pétrole, de l’Industrie et des Affaires sociales, rapporte l’AFP. Les ministères concernés seront fusionnés avec d’autres ministères, précise par ailleurs l’Agence France Presse.

L’agence Associated Press

se veut quant à elle beaucoup plus directe annonçant que le président iranien avait « congédié » trois ministres importants, qui faisaient partie de ses fidèles, « sur fond de lutte de pouvoir entre le Parlement et son gouvernement ».

Selon AP, la radio publique iranienne a rapporté samedi que Mahmoud Ahmadinejad avait limogé le ministre du Pétrole Massoud Mirkazemi, le ministre des Affaires sociales Sadeq Mahsouli, et le ministre de l’Industrie Ali Akbar Mehrabian. Toujours selon Associated Press , aucune information ne circulerait à l’heure actuelle concernant un éventuel remplacement ou une reprise de leur poste respectif.

Rappelons à cet égard que dans le cadre du 5e plan quinquennal 2010/2015, le gouvernement s’est engagé à réduire à 17 le nombre de ses ministères, contre 21 jusqu’à présent. Ainsi, le ministère des Transports a déjà été fusionné avec celui du Logement et du Développement urbain.

 Selon le projet du dirigeant iranien, le ministère du Pétrole devrait être intégré à celui de l’Energie, celui de l’Industrie devant pour sa part fusionner avec celui du Commerce, et celui des Affaires sociales avec le ministère du Travail.

Un projet qui a toutefois donné lieu à plusieurs semaines de bras de fer entre le gouvernement et le Parlement.

Si le gouvernement estimait qu’il s’agissait d’une affaire relevant strictement de l’exécutif, le Parlement a exigé un droit de veto sur les choix gouvernementaux concernant tant les ministères fusionnés que les titulaires des nouveaux portefeuilles.

Cette semaine, une vive polémique a opposé à ce sujet le président Mahmoud Ahmadinejad et le président du Parlement Ali Larijani. Jeudi, une décision du Conseil constitutionnel a donné au final raison au Parlement.

Mercredi, M. Larijani a accusé publiquement Mahmoud Ahmadinejad de violer la loi en refusant de répondre aux exigences du Parlement sur la manière de mener la fusion en cours de plusieurs ministères.

« Si le gouvernement a des problèmes de compréhension de la loi, le Parlement peut la lui expliquer » aurait-t-il même affirmé ironiquement si l’on en croit les médias iraniens.

« Le chef respecté du Parlement croit qu’il est l’incarnation de la loi, mais ce n’est pas correct », a répliqué à la suite le Président iranien en conseil des ministres. « M. Larijani ferait mieux de relire la loi », a ajouté Mahmoud Ahmadinejad, accusant le président du Parlement de « troubler la vie politique ».

« Certains croient qu’ils sont les chefs et que le gouvernement doit leur obéir comme un serviteur, mais le Parlement ferait mieux de faire son devoir et de laisser l’exécutif faire le sien pour construire et gérer le pays », a-t-il ajouté.

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