Pour un peu on serait presque d’accord avec Nicolas Sarkozy. C’est vous dire l’énormité du discours de Christophe de Margerie, PDG de Total.
Ce dernier n’a en effet semble-t-il reculé devant aucun « sacrifice » – y compris celui du portefeuille des Français – pour tenter d’orienter les discussions actuelles concernant l’exploitation du gaz de schiste, soumise à de sérieuses controverses.
Mais le Chef de l’Etat ne l’a visiblement pas entendu de cette oreille, dénonçant mercredi, les propos « indécents » du patron du groupe énergétique, lequel juge inévitable que le litre de super grimpe à 2 euros.
« Je vais m’en occuper
! » se serait même exclamé, un brin menaçant, notre vaillant va-t-en-guerre en recevant des députés UMP à l’Elysée.
Des propos du Président qui font suite aux « estimations » de la veille de de Margerie, ce dernier annonçant s’attendre à ce que le litre de super grimpe à 2 euros dans les prochaines semaines, tout en qualifiant de « solution à très court terme » l’instauration d’une contribution des pétroliers en vue d’enrayer la hausse du prix de l’essence.
Répondant à une question d’un journaliste du Parisien lui demandant si un tel scénario s’avérait « inéluctable« , le patron de Total a en effet déclaré que « cela ne fai(sai)t aucun doute » pour lui.
« La vraie question, c’est quand' ». » Il faut espérer que cela n’arrive pas trop vite, sinon les conséquences seront dramatiques
« , a-t-il ajouté, histoire d’effrayer un peu plus les Français.
Des « prévisions » qui pourraient être toutefois largement «guidées » par la volonté du groupe de Total de plaider en faveur du gaz de schiste … à l’heure où le gouvernement souhaite interdire ce type d’hydrocarbures.
Interrogé par l’AFP, le président de l’Union française des industries pétrolières, Jean-Louis Schilansky est loin de nous « prédire un tel avenir » sauf « si les troubles géopolitiques continuent dans les pays pétroliers et se propagent, notamment aux Emirats Arabes Unis et au Koweït ».
Mardi, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a publié pour sa part des chiffres rassurants, indiquant en effet que la baisse de la production libyenne avait été compensée en mars par une hausse de l’offre en provenance de Chine et du Brésil.
L’AIE précise par ailleurs que la production des pays de l’Opep est même supérieure aux niveaux des années précédentes, l’Arabie saoudite enregistrant une hausse de sa production depuis le début 2011.
Mais le nerf de la guerre pourrait être effectivement le gaz de schiste … Christophe de Margerie s’étant également insurgé dans Le Parisien contre la proposition de loi du président des députés UMP Christian Jacob visant à interdire l’exploration et l’exploitation en France de ce type de matières premières énergétiques.
« Avant même qu’on ait eu le temps simplement de pouvoir évaluer ce qui existait, on a dû faire face à une campagne outrancière – et je pèse mes mots – contre cette ressource potentielle » a ainsi déclaré le PDG de Total.
Faisant allusion aux accusations de pollution des sous-sols avec les produits chimiques utilisés pour les forages de gaz de schiste.
A noter toutefois, qu’une étude publiée mardi et mise en ligne dans Climatic Change Letters (du groupe d’édition Springer), et menée par Robert Howarth, de l’Université de Cornell (Etat de New York) indique pour sa part que le gaz de schiste génère au moins autant d’émissions de gaz à effet de serre (GES) que le charbon, le pétrole ou le gaz conventionnel, en particulier à court terme. « L’empreinte du gaz de schiste est plus importante que celle du gaz conventionnel ou du pétrole, quelle que soit l’échéance, mais en particulier sur vingt ans », assure ainsi cette étude.
« Par rapport au charbon, l’empreinte du gaz de schiste est plus importante d’au moins 20%, et peut-être même deux fois plus importante, sur 20 ans, et est comparable sur 100 ans« , ajoutent les auteurs.
Des conclusions qui s’opposent totalement aux arguments de certains industriels estimant que le gaz de schiste est moins émetteur de CO2 que le charbon et présente de ce fait un intérêt certain pour pouvoir aller vers une diminution des gaz à effet de serre.
Selon cette étude, l’empreinte importante du gaz de schiste à court terme est due au méthane qui s’échappe dans l’atmosphère au cours de son extraction, laquelle nécessite de fracturer la roche.
Gaz de schistes, quand la b
Gaz de schichstes, le bon sens ou la m
merci bcp Baptiste pour votre intervention, tr
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