Rififi dans le domaine agricole au Brésil. Visiblement peu soucieux de préserver notre pauvre planète qui en a bien besoin ces temps derniers, plus de 10.000 agriculteurs brésiliens ont manifesté mardi devant le parlement à Brasilia. Leurs revendications : obtenir une loi plus souple sur la protection des forêts.
Position loin d’être partagée par les écologistes, lesquels considèrent le mouvement de ces agriculteurs comme une menace pour la lutte contre le déboisement en Amazonie.
Sujet décidément on ne peut plus chaud au Brésil alors le que Ministère public brésilien a récemment mis en accusation la principale banque du pays, Banco do Brasil pour avoir octroyé des crédits à des entreprises ayant déboisé illégalement des surfaces de la forêt amazonienne et encouragé le travail forcé.
« Le monde veut une Amazonie gratuite et que ce soient les agriculteurs brésiliens qui payent pour préserver l’environnement. Personne ne paye sa part, ni la population, ni les grandes entreprises », s’est exclamé le député Luis Carlos Heinze du groupe parlementaire défenseur des intérêts des propriétaires terriens.
Alors que d’années en années, les lois visant à freiner la déforestation se sont durcies en vue de stopper la progression des terres destinées à l’agriculture, ce puissant groupe d’élus exige une réforme du Code forestier, non modifié depuis 1965. Ce texte limite l’usage agricole des terres en obligeant les propriétaires de forêts à en préserver une partie intacte, le taux atteignant 80% pour l’Amazonie. Il protège également des zones sensibles comme les rives de fleuves.
En tout état de cause, la Confédération nationale de l’agriculture estime pour sa part que cette loi est devenue désormais « obsolète« , le Brésil étant devenu depuis lors le second exportateur mondial de produits alimentaires.
Reste que la réforme demandée par les agriculteurs menace 690.000 km2 de végétation, une zone plus grande que la France. Le cas échéant, l’abattage des arbres empêcherait le Brésil d’atteindre son objectif de réduire de 80% la déforestation, si l’on en croit l’ONG Observatoire du climat.
Précisons par ailleurs qu’au début du mois d’avril, le parquet fédéral de l’Etat amazonien du Para a ouvert une procédure « contre les banques Banco do Brasil et Banco da Amazonia, qui ont octroyé des financements avec des deniers publics à de grandes fermes ayant commis des irrégularités en matière d’environnement et de droit du travail ».
Les procureurs ont recensé 55 prêts de Banco do Brasil, pour un total de près de 5 millions de dollars (3,5 millions d’euros), à des « +fazendas+ ayant enfreint les lois environnementales et la législation du travail avec des cas de travail forcé ». Ils ont aussi relevé le « même type d’irrégularités » dans 37 dossiers de prêts octroyés à des « fazendas » par la banque régionale Banco da Amazonia, pour un total de 11 millions de dollars.
« La découverte de ces financements irréguliers prouve que c’est un problème généralisé et donne raison aux études (…) qui établissent une relation directe entre prêts d’argent public et augmentation de la déforestation en Amazonie », souligne également le Ministère public.
Rappelons que le gouvernement brésilien applique depuis 2008 une légalisation interdisant tout crédit public aux entreprises qui ne respectent pas les lois de protection de l’environnement.
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