Tunisie : nouvelles manifestations et vent de révolte n’ont pas faibli

La révolte aura-t-elle réellement pris fin en Tunisie ?

Rien n’est si sûr. Car au delà de vouloir faire tomber la dictature de Ben Ali, rappelons que les récents évènements du Printemps arabe tunisien ont pour origine un taux de chômage des jeunes plus que préoccupant ainsi qu’un coût de la vie en progression constante. Or, malgré l’émergence d’un nouveau de gouvernement de transition, le quotidien ne semble guère avoir changé pour la population.

Samedi, les forces de l’ordre ont dispersé une nouvelle manifestation après avoir tiré des gaz lacrymogènes contre environ 300 personnes, lesquelles scandaient des slogans anti-gouvernementaux devant le ministère de l’Intérieur à Tunis. De nombreuses arrestations ont par ailleurs été observées, ces dernières s’avérant parfois musclées.

Plusieurs policiers en civil, la tête recouverte de cagoules, et armés de bâtons en bois, se sont lancés dans les rues perpendiculaires de l’avenue Habib Bourguiba où est situé le ministère de l’Intérieur.

Vendredi, plus de 100.000 personnes, mobilisées via Facebook, ont réclamé le départ du gouvernement de transition dirigé par Mohammed Ghannouchi lors de la plus grande manifestation organisée à Tunis depuis la chute de l’ancien président Ben Ali, le 14 janvier dernier.

Faisant fi des appels à la démission, le gouvernement annonçait en fin d’après-midi la tenue d' »élections au plus tard mi-juillet » sans toutefois indiquer s’il s’agissait d’un scrutin présidentiel ou législatif.

De violents affrontements ont eu lieu parallèlement entre les forces de l’ordre et des groupes de manifestants avaient eu lieu, alors que ces derniers tentaient de pénétrer dans le ministère après avoir incendié ou saccagé trois commissariats.

Sources : AFP, Reuters

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