Les choses sont loin de se calmer en Tunisie, alors que certains affirment d’ores et déjà que le désormais ancien Président Ben Ali aurait – avant de prendre la fuite – octroyer de généreux subsides à ses soutiens locaux en vue de plonger le pays dans une guerre civile … qui pourrait faciliter son retour.
Selon une source sécuritaire tunisienne, l’armée a donné l’assaut au palais présidentiel de Carthage dans lequel sont retranchés des membres de la garde présidentielle de Ben Ali.
Un habitant de la banlieue huppée de Carthage a déclaré pour sa part entendre « des échanges de tirs » à proximité. Il a ajouté que l’armée avait établi un large périmètre de sécurité autour du palais présidentiel.
Une habitante de Carthage a ajouté voir au loin « au moins deux hélicoptères qui survolent le secteur de la présidence ».
Auparavant dans la journée, de violents affrontements ont opposé à Tunis des miliciens armés fidèles à l’ex-président Ben Ali aux forces des autorités de transition.
Dans l’après-midi, des tirs, d’abord sporadiques, puis de plus en plus nourris, ont été échangés pendant deux heures dans la capitale, près de l’avenue Bourguiba. Un officier de l’armée a indiqué par la suite à la télévision publique que deux snipers avaient été abattus lors de ces affrontements après qu’ils aient tiré depuis un bâtiment situé à proximité du ministère de l’Intérieur.
Auparavant dimanche, le général Ali Seriati, l’ex-chef de la sécurité présidentielle avait été arrêté, formellement accusé par la justice d’être le responsable des pillages et exactions de ces derniers jours contre la population.
Samedi, un haut responsable militaire, s’exprimant sous couvert de l’anonymat, a affirmé que des éléments loyaux au président Zine Ben Ali se déployaient à travers la Tunisie semant le chaos, en vue de favoriser le retour de l’ex Chef d’Etat.
L’ambassadeur démissionnaire de la Tunisie à l’Unesco Mezri Haddad a accusé dimanche M. Ben Ali d’avoir « prémédité l’anarchie avant son départ » du pouvoir vendredi et de « téléguider les opérations ».
« Je l’accuse d’avoir choisi la politique de la terre brûlée en établissant une stratégie en trois phases« , a ainsi déclaré Mezri Haddad. Ajoutant que l’ancien dirigeant avait « donné des armes et beaucoup d’argent à sa garde rapprochée et à ses fidèles afin qu’ils provoquent la guerre civile dès son départ de Tunisie ». « Il leur a donné l’ordre de déclencher les opérations bien avant de prendre la décision de fuir. Il a sollicité l’aide de la Libye pour qu’elle intervienne« , affirme par ailleurs le diplomate.
« Ce plan criminel et machiavélique n’avait qu’un seul objectif: reprendre le pouvoir », a-t-il poursuivi accusant Ben Ali de « téléguider, par téléphone, les opérations jusqu’à ce jour et de faire passer ses crimes actuels pour des crimes commis par les islamistes et l’opposition de gauche ».
Un neveu de l’ex-président, Kaïs Ben Ali, a été interpellé quant à lui par l’armée à Msaken dans la nuit de samedi à dimanche avec dix autres personnes qui « tiraient en tous sens » à bord de véhicules.
De nombreux Tunisiens ont formé samedi des comités de vigiles pour faire face aux pillages et aux agressions, répondant à l’appel du principal syndicat du pays, l’UGTT, « pour que les gens puissent se défendre eux-mêmes » en cas d’attaques.
Dimanche soir, le Premier ministre Mohammed Ghannouchi, a averti que les autorités de transition ne feraient preuve d' »aucune tolérance » envers ceux qui sèment le chaos dans le pays, dans une déclaration téléphonique à la télévision publique.
Sources : AFP, Tsr.ch, Le Figaro, www.nawaat.org
Avec mes excuses pour l’erratum : il fallait bien comprendre
cadrer les miliciens, fid
20h45 : L’op
Tunisie: la chute libre des proches de Ben Ali
eMarrakech le 16 Janvier 2011
eMarrakech: Apr
Extrait d’un blog de courrier international, resumant bien la situation
cf.
Maintenant, l’arm