Le Japon pourrait acheter des obligations européennes …. pour relancer ses exportations ?

Après la Chine, le Japon.

Alors que le vice-Premier ministre chinois Li Keqiang a récemment promis à Madrid d’acheter « plus » d’obligations d’Etat espagnoles, le ministre japonais des Finances, Yoshihiko Noda, a annoncé mardi que son gouvernement prévoyait d’acheter des obligations du Fonds européen de stabilité financière (EFSF).

But affiché : stabiliser la zone euro. A moins que cela ne soit de fournir à l’UE les subsides nécessaires pour que ses entreprises et ses consommateurs puissent acheter des produits japonais. Une manière pour Tokyo d' »assurer » sa croissance … dans tous les sens du terme. En dopant à sa manière ses exportations.

L’agence Jiji a ainsi rapporté les propos de Yoshihiko Noda prononcés lors d’un point presse, ce dernier jugeant « approprié que le Japon, un pays important, achète une certaine proportion » des obligations que l’EFSF s’apprête à émettre.

Selon le ministre, cette opération devrait renforcer « la crédibilité » des titres européens … et la consommation européenne de produits japonais, serais-je tentée de dire… ne rêvons pas.

Si l’on en croit le quotidien économique Nikkei, pourrait être mis sur la table un montant proche de 20 % des sommes émises prochainement par l’EFSF.

Rappelons que le Fonds européen de stabilité financière dispose de 440 milliards d’euros de garanties des Etats de la zone euro.

Il constitue le pilier principal du plan d’aide mis en place au printemps dernier par l’UE et le FMI en vue de porter secours à la Grèce puis à l’Irlande.

Quant au Japon, précisons que si la balance commerciale demeure excédentaire à l’heure actuelle, le pays doit trouver coûte que coûte un moyen de relancer ses exportations, lesquelles sont pénalisées par une monnaie forte et une dégradation de la situation économique dans les pays étrangers, et plus particulièrement en Europe.

 Sources : AFP, Presse japonaise, Les Echos

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