Le prix du baril a atteint mercredi son plus haut niveau depuis six mois à la bourse de New York.
Raison d’une telle euphorie : de nouvelles mesures de relance monétaire de la banque centrale américaine (FED) assortie d’une chute des stocks de produits raffinés aux Etats-Unis.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » pour livraison en décembre a ainsi achevé la journée à 84,69 dollars, en hausse de 79 cents par rapport à la veille. En séance, le cours a même atteint 85,36 dollars, niveau qui n’avait plus été observé depuis début mai. Sur les trois dernières séances, le prix du baril a ainsi grimpé de plus de trois dollars.
Parallèlement à Londres, sur l’Intercontinental Exchange, le baril de Brent de la mer du Nord à échéance identique progressait de 97 cents à 86,38 dollars, après avoir atteint 86,89 dollars, un niveau inégalé depuis depuis le 4 mai.
A une quinzaine de minutes de la fin de séance à la criée à New York, la FED a annoncé qu’elle allait injecter 600 milliards de dollars dans l’économie d’ici à fin juin 2011. Une annonce qui a fait s’envoler les cours lesquels sont demeurés soutenus toute la journée par l’attente du communiqué de la Réserve Fédérale.
Précisons que ces mesures sont de nature à affaiblir le dollar, rendant ainsi le pétrole plus accessible aux investisseurs dont la monnaie d’échange est autre que le billet vert.
Dans la journée, le cours du brut avait d’ores et déjà profité brièvement de la publication des statistiques hebdomadaires sur les stocks pétroliers américains.
Si les stocks de brut ont progressé de 2 millions de barils la semaine dernière, niveau supérieur aux estimations, ceux d’essence ont chuté de 2,7 millions de barils en raison d’une baisse des cadences des raffineries. Au total, les stocks pétroliers des Etats-Unis ont diminué de 5,5 millions de barils la semaine dernière.
Les cours ont pu également profité des résultats des élections législatives américaines, les Républicains se retrouvant majoritaires à la Chambre des représentants, mais pas au Sénat. Le marché estime en effet qu’un tel contexte devrait être positif pour les entreprises.
Sources : AFP, Reuters