Chrysler : un retour en bourse en 2011 incertain

fiat-chrsyler.jpg

Alors que General Motors a réussi son entrée en Bourse jeudi, l’opération ayant permis au constructeur de lever au moins 20,1 milliards de dollars, l’avenir ne semble pas briller de la même manière pour Chrysler.

Le conseiller spécial du gouvernement américain sur l’industrie automobile, Ron Bloom, a en effet affirmé vendredi au Wall Street Journal que demeuraient encore des incertitudes à l’heure actuelle sur un éventuel retour en Bourse du constructeur automobile Chrysler en 2011.

« Chrysler est sur une bonne trajectoire », même si « cela ne signifie pas qu’il soit sorti d’affaires », a-t-il ainsi affirmé lors d’un entretien publié vendredi sur le site internet du Wall Street Journal.

Rappelons qu’à l’heure actuelle, le constructeur automobile américain, dont Fiat détient 20%, prévoit toujours son retour en Bourse au cours du second semestre 2011. vise le deuxième semestre 2011 pour son retour en Bourse.

La semaine dernière, le directeur général de Chrysler et administrateur délégué de Fiat, Sergio Marchionne, avait admis lors d’une conférence téléphonique qu’il restait « un énorme travail à fournir pour que cette maison soit prête à approcher les marchés financiers d’une façon ou d’une autre en 2011 ».

« Notre objectif est de fournir une structure financière pour Chrysler » qui soit solide « à moyen et long terme », avait-il notamment ajouté.

L’administrateur délégué de Fiat avait néanmoins déclaré que le très bon accueil fait au processus d’introduction en Bourse de General Motors était de bon augure pour la mise sur le marché envisagée par Chrysler.

Précisons que si le groupe a certes dégagé un bénéfice opérationnel au troisième trimestre, ses comptes sont demeurés dans le rouge durant la même période, contrairement à ses concurrents General Motors (GM) et Ford. Rappelons que comme General Motors, Chrysler a été placé l’année dernière durant quelques mois sous la protection du régime des faillites. Pendant cette période, le groupe a reçu pour sept milliards de dollars de prêts de l’Etat fédéral américain et cinq milliards supplémentaires de financements et d’aides.

Le « trust » finançant les dépenses de santé des retraités de Chrysler et le syndicat Union Auto Workers (UAW) détiennent à eux deux 55% du capital de Chrysler, dont le contrôle opérationnel a été donné à Fiat, lequel détient la possibilité de monter à 35% du capital de Chrysler.

Selon Sergio Marchionne, le groupe a entamé des discussions « préliminaires, exploratoires » avec un certain nombre d’institutions financières en vue de trouver « une structure de capital permanente » pour l’entreprise.

Sources : AFP, Reuters

Un commentaire

Les commentaires sont fermés.