L’Irlande revoit ses prévisions de croissance à la baisse

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Après la Grèce  hier, c’est aujourd’hui l’Irlande qui pourrait susciter une nouvelle fois l’inquiétude des marchés. Le ministre des Finances irlandais, Brian Lenihan a en effet déclaré mercredi que la croissance de l’économie irlandaise sera en 2011 moins forte que prévu.

Des responsables gouvernementaux irlandais avaient affirmé la veille que le plan d’austérité devrait prévoir jusqu’à 2,5 milliards d’euros supplémentaires d’économies d’ici 2014.

Selon eux, le projet initial serait insuffisant pour réduire le déficit.

Début octobre, la banque centrale irlandaise avait d’ores et déjà prévenu que la prévision de croissance pour 2011, estimée jusqu’à présent à 2,4% du PIB, risquait d’être revue à la baisse. L ‘établissement abaissant même nettement son estimation pour 2010, pour ne tabler que sur + 0,2%. Elle avait par ailleurs incité le gouvernement à accentuer les mesures de restriction budgétaires.

Rappelons que prise dans la tourmente, l’Irlande doit dévoiler prochainement un plan d’austérité sur quatre ans. Le pays « dispose » en effet du déficit le plus élevé de l’Union européenne. Il devrait atteindre cette année 32% du PIB, en tenant compte des mesures de sauvetage du système bancaire. Lesquelles sont estimées à près de 30 milliards d’euros, voire 34 milliards selon les hypothèses les plus pessimistes.

Début octobre, la célèbre agence de notation a laissé entendre qu’elle pourrait encore abaisser la note souveraine de l’Irlande. Ses arguments : le montant vertigineux des montants devant être engagés en vue de renflouer la les banques, ainsi que la faiblesse de la reprise économique et la hausse des coûts des emprunts publics.

« La solidité financière du gouvernement irlandais est soumise à des incertitudes accrues » soulignait ainsi Moody’s. La note à long terme de l’Irlande, laquelle s’établit actuellement à « Aa2 » avait alors été placée sous examen dans l’optique d’un possible abaissement. A l’issue de cet examen, jalon qui devrait intervenir dans un délai de trois mois, l’agence décidera d’abaisser ou non la note du pays.

Une dé-classification plus importante n’est toutefois pas exclue, si l’agence de notation devait décider qu’une « stabilisation du ratio dette/Produit intérieur brut dans les trois à cinq prochaines années paraît peu probable ».

Moody’s avait justifié sa décision par « la montée des incertitudes sur la capacité de l’Irlande à maintenir la solidité financière de son gouvernement après les mesures de recapitalisation bancaire additionnelles annoncées le 30 septembre dernier, le flou des perspectives de reprise de la demande interne » et « la nouvelle hausse des coûts de refinancement » du pays.

Sources : Reuters, AFP

(3 commentaires)

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    « Nous surveillons la situation en Irlande » et « en cas de nécessité, l’Union européenne est prête à soutenir l’Irlande », a dit M. Barroso, qui tenait un point de presse, accompagné du président du Conseil européen, Herman Van Rompuy.
    L’Irlande est enfoncée dans une grave crise financière et l’inquiétude des investisseurs monte avant le vote incertain du Parlement sur un budget de crise.
    Ce budget, qui inclura un tour de vis budgétaire de 6 milliards d’euros, doit former le premier volet d’une cure d’austérité de 15 milliards d’euros sur quatre ans, censée ramener le déficit public d’un niveau astronomique de 32% cette année à moins de 3% en 2014.
    Le budget 2011 sera annoncé le 7 décembre et sera précédé par la présentation détaillée du plan d’austérité quadriennal, attendue avant la fin du mois.
    Or, le gouvernement dirigé par le Premier ministre Brian Cowen dispose d’une majorité parlementaire très fragile, qui pourrait encore s’effriter en raison d’une prochaine législative partielle.
    (AFP / 11 novembre 2010 06h37)

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    (AFP / 11 novembre 2010 06h37)

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