7 banques européennes ont échoué lors du test de résistance

logo_cebs.jpg Faisant fi du scepticisme ambiant et passant même par dessus les déclarations du FMI sur « l’incertitude concernant la rigueur de ces tests », le CEBS (Comité européen des contrôleurs bancaires ou Committee of European Banking Supervisors) vient de publier les résultats du test de résistance : 7 des 91 banques européennes ont été recalées. Un score finalement très positif par rapport aux résultats obtenus lors du stress test effectué par les autorités américaines début 2009, où 10 des 19 banques avaient échoué.

Le CEBS est entré en vigueur le 1er janvier 2004. Ce Comité, se réunit au moins trois fois par an, et se compose de hauts représentants des autorités bancaires nationales et des banques centrales des Etats membres de l’Union. Il est basé à Londres.

Ses missions consistent à :

– conseiller la Commission européenne, à la demande de cette dernière ou de sa propre initiative.

– Contribuer à la transposition cohérente des directives européennes et à la convergence des pratiques prudentielles des Etats membres.

– Améliorer la coopération en matière de contrôle prudentiel, notamment grâce à l’échange d’informations.

Les 7 banques qui ont échoué sont majoritairement espagnoles – ce qui ne surprendra personne : il s’agit des caisses d’épargne espagnoles Diada, Cajasur, Espiga, Unnim et Banca Civica. La banque grecque ATE (Agricultural bank of Grece) et, chose plus surprenante, l’allemande Hypo Real Estate font partie de la liste.

Pas de banques françaises concernées donc, ce qui a permis à La ministre de l’Economie Christine Lagarde de déclarer que « les banques françaises ont réussi l’examen, je dirais: avec mention bien » alors que « le test était particulièrement difficile ». Et d’ajouter que « c’est évidement un sujet de satisfaction, parce que ça signifie qu’on va pouvoir financer l’économie, financer les ménages, les entreprises, et que la défiance des marchés devrait maintenant disparaître, compte tenu de cet exercice de transparence ».

Souhaitant couper court à toute polémique, Christine Lagarde a enfin jugé que « ces tests sont plus sévères que les tests réalisés en 2009 aux Etats-Unis ». Reste à savoir si les Marchés seront convaincus ou amusés devant une telle conviction : la notation AAA de la France en dépendra.

 

A lire en complément (en) : le communiqué sur le site du CEBS

 

(3 commentaires)

  1. Ouf, tout va bien pour les banques Grecques…
    Nous voila rassurés.
    Un grand merci à Cricri l’optimiste, le pire est vraiment derierre nous… bon OK depuis 2007 !

  2. Oui la France et l’état d’esprit français à gagné toute l’europe.
    COCORICO
    le nuage de stress ne peut pas traverser les frontières européenne.
    pffff
    Pire que le nuage de tchernobyl.
    pffff Quelle rigolade.
    -Bon toi t’aura deux banque pourri chez toi !!
    -Oh non OH non !!
    -Bon une seule alors
    -Mais antonio en aura 4 !!!
    -Caramba.

  3. Tout va évidemment très bien pour les banques françaises.
    La SG a juste une ardoise de 35.5 milliards de d’actif toxiques inscrits dans ses comptes dans la case actif (mais presque rien dans la case passif) et qui risquent d’y rester très longtemps car la banque n’a provisionné que 1,5 milliards de pertes cette année, qui ont été rapatriés en France (pour éviter certains problèmes comme aux USA et aussi profiter des amortissements sur les pertes nettement plus intéressantes en France que dans d’autres pays) et mis dans une Bad Bank nommée IEC (et encore ces 35 milliards n’incluent les pertes sur les autres produits dérivés qui ne sont pas connus). Il faut comparer ce chiffre aux 42 milliards de fonds propres de la SG (incluant l’argent prêté par l’état français abusivement assimilé aux fonds propres) ou au 22 milliards de son PNB (qui est son véritable chiffre d’affaire). Ne pas oublier les autres casseroles de la SG comme les 10 milliards de pertes de SGAM AI ou de certains placements en Europe de l’Est.
    http://www.challenges.fr/magazine/coulisses/0212.030723/la_vrit_sur_les_actifs_toxiques_de_la_gnrale.html
    Quand a Natixis, on ne sait toujours pas comment elle va passer ses 20 milliards d’actifs toxiques dans ses comptes même si la Caisse d’Epargne s’est portée garante jusqu’à 35 milliards de pertes sur les pertes (avec quelle argent ?).
    Les banques françaises doivent encore trouver plusieurs dizaines milliards d’euros de fonds propres pour se conformer aux futures normes réglementaires (Bâle 3) même si celles-ci tardent à être votés grâce aux efforts de certains pays pour en retarder la mise en oeuvre et le périmètre d’application.

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