Le regain du dollar plombe le cours du pétrole

dollar-oil.jpgLe bonheur des uns fait parfois le malheur des autres et inversement ….

Le cours du pétrole a terminé en nette baisse vendredi sur le marché new-yorkais. A qui la faute ? l’envolée du dollar ou la baisse de l’euro, cela dépend où l’on se situe….

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » pour livraison en mars a ainsi achevé la semaine sur un recul de 1,95 dollar, soit 2,67%, à 71,19 dollars le baril. Rappelons que le cours du pétrole avait déjà dégringolé de près de 4 dollars la veille, perdant 5,3% de sa valeur, ce qui constitue la plus forte baisse observée en une seule séance depuis juillet dernier.

A Londres, sur l’Inter Continental Exchange, le baril de Brent de la mer du Nord à échéance identique régressait quant à lui vendredi de 2,54 dollars à 69,59 dollars.

Le raffermissement du billet vert et les inquiétudes concernant l’état des finances publiques de certains pays de la zone euro – tels que l’Espagne, la Grèce et le Portugal – influencent le prix de baril de manière négative. La situation modifie en effet les prises de positions des investisseurs, lesquels avaient parié jusqu’à présent sur le pétrole, au détriment du dollar.

Une tendance également accentuée par le recul des marchés d’actions observé à Wall Street, après la publication les chiffres de l’emploi aux Etats-Unis. Le climat de prudence qui règne actuellement sur les marchés est en effet par nature défavorable aux actifs considérés comme risqués, parmi lesquels figurent notamment les matières premières.

L’économie américaine a détruit 20.000 emplois en janvier, alors que nombre d’analystes s’attendaient à voir enfin des créations. De plus, le chiffre des suppressions d’emploi de décembre a été revu largement à la hausse. Les investisseurs estiment également que le taux réel du chômage réel est en fait bien plus élevé que celui affiché par le gouvernement ( 9,7 %).

Certains analystes considèrent également que le cours du pétrole peut être pénalisé par la crainte que la reprise de la demande pétrolière ne soit compromise par le poids de plus en plus lourd des dettes publiques.

Les cours ont toutefois été soutenus par les déclarations du fonds spéculatif basé à Londres, BlueGoldCapital, qui a démenti être à l’origine de la volatilité de ces derniers jours.

Sources : Reuters, AFP

 

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