Shell / Nigeria : revente partielle d’actifs à un consortium

Shell-Nigeria.jpgQui l’eut cru ? Un désengagement – certes partiel – de Shell au Nigéria ! Le pétrolier serait-il un tantinet échaudé par les attaques et violences perpétrées depuis déjà plusieurs années contre ces sites et infrastructures ?

Rappelons qu’en raison de nombreux incidents provoqués par des groupes armés depuis 2006, le Nigeria a connu une chute importante de sa production de pétrole. Les rebelles réclament avant tout une meilleure répartition des revenus du pétrole au bénéfice des populations locales.

Le géant pétrolier anglo -néerlandais a ainsi annoncé vendredi qu’il allait vendre une partie de ses actifs au Nigeria – pour un prix non précisé – à un consortium.

Le consortium acquéreur est mené par deux entreprises locales, Platform Petroleum Limited et Shebah Petroleum Development Company, auxquelles s’est associé le groupe pétrolier français Maurel & Prom.

La vente concerne les 30% que détient Shell (via sa coentreprise nigériane SPDC) dans trois concessions situées dans le nord-ouest de la région pétrolifère du Delta du Niger (les numéros 4, 38 et 41), qui couvrent une surface totale de 2.650 km2.

Ces concessions contiennent une trentaine de puits, qui ont une capacité de production totale d’environ 50.000 barils équivalent pétrole par jour, tout en contenant également des ressources gazières.

Shell précise que la production de ces puits est actuellement interrompue, en attente de la réparation d’un oléoduc endommagé fin 2008.

Fin décembre, plusieurs journaux avaient indiqué que le géant pétrolier avait mis en vente une série de champs de pétrole au Nigéria valant jusqu’à 5 milliards de dollars. But alors affiché : réduire son exposition à ce pays africain ou attaques, enlèvements et sabotages sont fréquents et visent tout particulièrement ses installations.

Selon le Wall Street Journal et le Daily Telegraph , confirmant des informations publiées par le Sunday Times, le groupe aurait mis en vente une dizaine de champs de pétrole, tous situés sur la partie terrestre des champs d’hydrocarbures du Nigeria.

Le groupe entendrait en revanche conserver tous ses champs offshore, à la fois plus faciles à défendre contre les attaques rebelles tout en étant plus rémunérateurs.

Le Daily Telegraph avait alors précisé que Shell s’était résolu à vendre ces actifs, non en raison des fréquentes attaques survenant dans la région du delta du Niger, mais en raison de la volonté du gouvernement nigérian de renforcer les entreprises pétrolières domestiques, au détriment des groupes étrangers.

La décision constituait d’ores et déjà un revirement stratégique pour le groupe anglo-néerlandais, principale compagnie pétrolière étrangère opérant au Nigeria.

Néanmoins, réagissant à ces informations, le ministre du pétrole, Rilwanu Lukman, avait tenu à préciser à la suite que Shell est « titulaire de concessions donné par le gouvernement » et non pas propriétaire de ces champs pétroliers. Par conséquent, Royal Dutch Shell aurait besoin de l’approbation du gouvernement pour vendre ses parts dans des gisements pétroliers.

Début janvier, les acheteurs potentiels identifiés étaient la compagnie chinoise Sinopec et la nigériane Oando Plc.

Sources : AFP, Belga , Les Afriques

(14 commentaires)

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