Suite à l’avertissement de l’agence de notation Moody’s, stipulant que la récession économique dans les pays émergents d’Europe de l’Est pourrait avoir un impact très conséquent sur les pays d’Europe de l’Ouest, la plupart des devises de la zone ont décroché face à la monnaie unique européenne.
Ce mouvement entamé lundi se poursuit encore aujourd’hui avec de nouveaux records de faiblesse pour le zloty, le florin hongrois, la couronne tchèque ou encore le rouble.
A titre d’exemple, le rouble, qui s’était repris la semaine dernière face aux devises étrangères, a entamé de nouveau son cycle de baisse sur le marché des changes, évoluant à proximité du seuil fixé par la banque centrale russe fin janvier.
Outre l’impact sur le taux de change de la monnaie unique européenne, la baisse actuelle des devises d’Europe de l’Est hypothèque apparemment pour quelque temps le scénario d’une future adoption de l’euro par les pays concernés.
C’est en tout cas les propos tenus par le gouverneur de la banque centrale polonaise, Slawomir Skrzypek, dans une interview accordé au quotidien Rzeczpospolita.
Selon lui, « le cours du zloty n’est pas suffisamment stable pour pouvoir entrer dans le système ERM2 ». Le mécanisme de change ERM2 prévoit l’évolution du taux de la monnaie nationale d’un pays candidat dans une fourchette de plus ou moins 15% pendant au moins deux années avant l’adoption de la monnaie unique européenne.
Avec la récente chute du zloty sur le marché des changes, un tel scénario semble donc être reporté aux calendes grecques, du moins, tant que la crise économique mondiale ne se sera pas atténué. Au moins, ce report doit faire des heureux dans le camp du parti Droit et Justice.
Christopher Dembik, forex.fr