Les temps sont durs pour la Chine … et contrairement aux apparences, l’heure n’est pas au jeu.
Alors que la progression des exportations chinoises de jouets a fortement ralenti en 2008 en raison de la crise mondiale, la Chine voit d’un mauvais oeil la décision de l‘Inde d’interdire l’entrée sur son territoire de ce type de biens en provenance de l’Empire du Milieu.
Le 23 janvier dernier, l’Inde a en effet interdit les importations de jouets en provenance de Chine, de telles mesures semblant destinées à protéger les industriels indiens de la concurrence des jouets bon marché.
« Le gouvernement chinois exprime sa grande inquiétude face à la décision de son homologue indien d’imposer (…) de telles restrictions sur les importations dans une période de temps aussi courte », a déclaré le ministère du Commerce chinois dans un communiqué. L’interdiction des importations de jouets chinois, décidée par New Delhi, devrait « rester en vigueur pendant une période de six mois », a précisé pour sa part un responsable de la Direction générale du commerce extérieur indien.
Si le gouvernement indien n’a pas justifié sa décision, selon l’agence de presse indienne PTI, elle ne serait pas en rapport avec des inquiétudes concernant les normes de sécurité appliquées en Chine.
Selon l’association des fabricants indiens de jouets, les produits chinois représentent la moitié des jouets vendus en Inde, un marché qui était estimé à plus de 25 milliards de roupies (500 millions de dollars) en 2007. En 2008, les exportations de jouets chinois se sont élevées à 8,63 milliards de dollars. Soit une hausse sur un an de 1,8% … largement en dessous des 20,3% enregistrés en 2007, alors que la Chine produit tout de même 60% de la production mondiale.
« Comme les jouets ne sont pas des produits de première nécessité, la demande pour ce genre de produits a chuté en raison de la situation économique difficile », estime ainsi l’Administration des douanes.
A l’heure actuelle, près de la moitié des sociétés exportatrices de jouets chinoises ont dû fermer leurs portes. Si la crise qui sévit actuellement dans les pays occidentaux, ses principaux marchés, en est la cause principale, ce ralentissement est aussi le fruit de l’impact de divers scandales liés à des problèmes de qualité des jouets chinois.
L’année dernière, des millions de produits ont du être ainsi rappelés, les marchés redoutant qu’ils aient été fabriqués avec des peintures au plomb toxiques ou qu’ils comportent des défauts de conception.
Sources : AFP, ats
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