Cqfd … Souvenez vous, il y a quelques jours à peine, je suggérais que le conflit qui oppose actuellement la Russie et l’Ukraine était intimement lié aux projets actuels de Moscou de mise en oeuvre des gazoducs North Stream et South Stream.
Aujourd’hui, les faits, ou plutôt les propos de Vladimir Poutine, actuellement Premier Ministre de Russie, semblent loin de me donner tort. L’homme fort du Kremlin affirmant désormais que la crise gazière conduira l’Europe à soutenir le projet de gazoduc North Stream.
Rappelons que le projet South Stream, lequel rentre notamment en concurrence avec le projet Nabucco et le pipeline BTC (Bakou-Tbilissi-Ceyhan) avait été un des enjeux de l’opération militaire russe en Géorgie. La Crimée – République indépendante au sein de la République d’Ukraine – pourrait quant à elle subir le « même sort » que l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud.
Vladimir Poutine a ainsi déclaré mercredi que la crise du gaz entre la Russie et l’Ukraine pousserait les Européens à soutenir le projet de ce pipeline qui doit relier directement la Russie à l’Allemagne, en passant sous la Baltique.
« Nos partenaires européens réalisent maintenant que ce projet est nécessaire et doit être mis en oeuvre rapidement », a déclaré M. Poutine dans un entretien avec l’ex-chancelier allemand – et proche ami – Gerhard Schroeder.
Le gazoduc Nord Stream, dit nord-européen ou Notrh Stream en anglais – projet commun entre le géant gazier russe Gazprom et les groupes énergétiques allemands BASF et EON – doit relier sur sa partie terrestre le système unifié d’oléducs russes au port russe de Vyborg, puis via la mer Baltique, à Greifswald en Allemagne.
La construction d’une telle voie de transit du gaz pourrait conduire à changer la carte énergétique de l’Europe. En effet, en construisant un gazoduc sous la mer, qui contournera les pays baltes et la Pologne, la Russie pourra en effet imposer des prix de gaz de monopole pour avoir une influence sur la politique de ses voisins baltes, ukrainiens et polonais. Où l’on retrouve l’Ukraine …
Le gouvernement polonais avait annoncé en mai 2006 que le secrétaire d