Eric Woerth tente de rassurer les Français sur la crise financière

Woerth Invité sur la chaine spécialisée dans l’information LCI, Eric Woerth, ministre du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique dans le gouvernement François Fillon 2 a déclaré qu’ « aucun euro déposé sur un compte en banque ou une assurance vie ne peut être touché » en France, alors qu’il était interrogé sur les conséquences nationales de la crise financière internationale.

Et d’ajouter que « les banques françaises ne sont pas les banques américaines, elles sont beaucoup plus régulées » (sic). « Il y a beaucoup moins de mauvaises surprises, et d’ailleurs il n’y en a pas pour l’instant ». Il aurait sans doute été intéressant de demander l’avis personnel du Président de la Société Générale Daniel Bouton sur les procédures de contrôles des banques françaises et sur le concept de « mauvaises surprises ».

En appliquant la théorie de la Muraille de Chine à la finance internationale, M. Woerth poursuit un objectif certes louable, mais franchement acrobatique : rassurer, non pas le Marché, qui ne se nourrit pas de bonnes paroles et a l’oeil rivé sur Wall Street, mais l’opinion publique et les petits porteurs français, tétanisés par les nouvelles alarmistes qui tombent au JT de 20 heures.

Car, s’il est très probable que le CAC 40 subisse le même sort que le Dow Jones dans les mois qui vont suivre – c’est à dire un plongeon dans l’enfer boursier de la baisse à long terme – il ne faudrait pas qu’une panique générale s’installe à Euronext dans les prochains jours, et, beaucoup plus grave, que les ménages retirent en catastrophe leurs avoirs des établissements bancaires, à l’image de ce qui c’est produit il y a quelques mois lors de la faillite de la banque Northern Rock en Angleterre.

Eric Woerth communique donc sur le registre de la confiance. D’ailleurs, en cas de coup dur, l’Homme l’Etat providentiel protégera les Français « le président (Nicolas Sarkozy) a dit que s’il y a une mauvaise surprise, l’Etat sera là ». Selon quelles modalités, jusqu’où et avec quel argent, personne ne le sait.

(3 commentaires)

  1. Mobilisons-nous ! Nos banquiers manquent de liquidités, tout le monde doit s’impliquer dans le sauvetage de l’économie.

  2. Nouriel Roubini lance un cri d’alarme sur le retour du risque de crise systémique…
    http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2211
    « Il est évident que la crise financière actuelle est de plus en plus grave en dépit du plan de sauvetage du Trésor (ou peut-être à cause de ce plan totalement mal conçu). Les graves tensions sur les marchés financiers (marchés monétaires, marchés du crédit, marchés boursiers, CDS et marchés dérivés) se sont accrues au lieu de se résorber malgré l

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