La production de pétrole du Congo sera de l’ordre de 93 millions de barils en 2008, a annoncé mercredi à Brazzaville le chef de l’Etat congolais, Denis Sassou Nguesso.
Mais c’est bien connu, l’argent – et encore moins l’or noir – ne fait pas toujours le bonheur : malgré ses ressources pétrolières, le Congo doit faire face à une dette gigantesque qui représente 45% de son PIB. La pauvreté touche 70% de ses habitants.
« Depuis dix ans, la production de pétrole, notre principale ressource, se maintient à un niveau supérieur à 80 millions de barils par an. Pour cette année, l’estimation prévisionnelle est de l’ordre de 93 millions de barils », a indiqué Denis Sassou Nguesso.
La production de pétrole a atteint 87 millions de barils en 2007, contre 97 millions en 2006.
Dans les prochaines années, cette production devrait augmenter de 35% grâce notamment à l’exploitation à partir de 2008 du champ de Moho-Bilondo, au large du Congo, par le groupe pétrolier français Total qui détient la concession depuis trois ans. La compagnie estime à 1.000 milliards de francs CFA (1,5 milliard d’euros) les investissements pour mettre en valeur ce champ dont les réserves prouvées probables sont estimées à près de 230 millions de barils.
Moho-Bilondo est le premier champ de l’offshore profond congolais à entrer en production. Son premier puits a été mis en service mi-avril et le second l’a été en juin.
Grâce à l’exploitation de ce gisement, la production congolaise de Total va atteindre environ 190.000 barils/jour en 2008, augmentant de 35% celle du pays estimée à 256.000 b/j. En 2004, Total a représenté 62% de la production du Congo.
Eni envisage de son côté d’augmenter de 30% d’ici 2012 sa production journalière qui avoisine actuellement les 85.000 b/j. Le groupe va exploiter des sables bitumineux dans les zones de Tchikatanga et Tchikatanga-Makola, à 70 km de Pointe-Noire. Ces gisements vont permettre de produire du bitume ou du goudron pour éviter au Congo d’en importer, alors que le pays compte moins de 2.000 km de routes asphaltées.
Selon les études d’Eni, ces gisements bitumineux renferment des réserves importantes. La production devrait débuter en 2011 pour atteindre 40.000 barils par jour en 2014, selon les prévisions du groupe pétrolier italien.
Les perspectives du secteur géré à 80% par des compagnies étrangères sont bonnes, selon le gouvernement: le secteur pétrolier fait l’objet de 18 permis de recherche et 20 d’exploitation. De son côté, le secteur gazier est estimé à 120 milliards de mètres cubes de réserve dont 55% de gaz associé et 45% de gaz naturel.
Le pétrole représente 90% des exportations du Congo et contribue à plus de 70% au budget de l’Etat. Selon Denis Sassou Nguesso, le taux de croissance du Produit intérieur brut (PIB) devrait atteindre cette année 9%, contre 3,7% il y a dix ans.
Certes, certes …
Toutefois, la coalition « Publiez ce que vous payez » (PWYP) a exhorté le 9 août dernier le gouvernement congolais à donner une meilleure visibilité de la gestion des revenus du secteur pétrolier afin de pouvoir évaluer son impact sur le niveau de vie des populations.
Selon l’antenne locale de la coalition à Brazzaville, le Congo a bénéficié d’une hausse des prix du pétrole qui n’a pourtant pas un impact substantiel sur le quotidien des populations. L’ONG dénonce l
Avec 255.000 barils par jour, le Congo Brazza pèse bien peu (0,3%) à côté d’une production mondiale de 85,6 millions de barils par jour en 2007. Mais ce serait déjà bien si cette richesse était redistribuée à la population au lieu de permettre à des parvenus d’avoir une fortune éhontée dans un océan de pauvreté.
On peut voir ici : la production de pétrole dans les principaux pays producteurs et dans le monde.
En dehors de la comparaison entre pays, il est intéressant de voir quels pays sont en croissance et quels autres, les plus nombreux, sont en déclin.
Avec la date du « peak oil » national de chaque pays en déclin. La Russie est un cas particulier, pour des raisons économico-politiques. Ce pays semble être arrivé à son second et définitif pic de production.