La compagnie pétrolière anglo-néerlandaise Shell a interrompu sa production sur un important puits offshore dans le sud-est du Nigeria à la suite d’une attaque de militants, a annoncé jeudi un porte-parole de la société.
Mi-mai, Shell avait annoncé perdre chaque jour au Nigeria l’équivalent d’environ 30.000 barils de brut. Les raisons d’un tel
Nigeria: le MEND revendique l’attaque contre Shell
LAGOS, 19 juin 2008 (AFP)
Le Mouvement d’émancipation du Delta du Niger (MEND) a revendiqué l’attaque qui a visé jeudi matin un important puits offshore de Shell à 120 km au large de Lagos, dans un couriel à l’AFP.
« Ce matin à 00H45 nos combattants ont investi la prétendue forteresse de Bonga. La salle informatique de contrôle de la production était notre principale cible que nous voulions faire sauter, mais nous n’avons pas pu y accéder », affirme le MEND dans son message.
« Notre prochaine visite sera différente, et l’installation ne sera pas épargnée », avertit encore le mouvement qui affirme par ailleurs dans le même message avoir enlevé un ressortissant américain travaillant pour une autre para-pétrolière, Jack Stone.
Shell a dû interrompre sa production à Bonga suite à l’attaque.
Quand il tourne à plein régime, le FPSO Bonga (Floating, Production, Storage and Offloading) a une capacité de 225.000 barils par jour, et 150 millions de pieds cubes de gaz qui partent vers le terminal de Bonny par des gazoducs sous-marins.