Le PDG du groupe espagnol de BTP Sacyr Vallehermoso, Luis del Rivero, a assuré lundi que son groupe de BTP n’avait reçu aucune offre pour la part de 33,2% qu’il détient dans le français Eiffage.
Ces déclarations font suite à la récente décision de la Cour d’appel de Paris, renvoyant dos à dos les deux protagonistes.
Sacyr peut soit garder sa part du capital d’Eiffage, soit les vendre, cette seconde option étant priviligiée par les analystes.
« Personne n’a appelé pour s’intéresser à cette participation », a déclaré M. del Rivero à l’issue de l’assemblée générale de Itinere, filiale de concessions de Sacyr, soulignant que le groupe prendrait une décision mercredi sur cette participation lors de son conseil d’administration.
Selon l’arrêt rendu par la Cour d’appel de Paris le 2 avril, Sacyr n’est plus obligé de lancer, au prix fort, une Offre publique d’achat (OPA) comme le lui avait enjoint l’Autorité des marchés financiers (AMF).
L’arrêt précise toutefois que l’Offre publique d’échange (OPE), voulue par Sacyr, n’était pas conforme, validant ainsi l’accusation d’action de concert de Sacyr et de plusieurs autres actionnaires minoritaires espagnols lancée par Eiffage.
L’Association des petits porteurs actifs (APPAC) a demandé jeudi à Sacyr de procéder à une « cession amiable » de ses actions Eiffage.
Jean-François Roverato, PDG du groupe français a affirmé quant à lui vendredi que son groupe était « calme et serein » suite à l’arrêt rendu par la cour d’appel. « Nous verrons les conséquences qu’il y a lieu de tirer de l’arrêt », a indiqué M. Roverato, qui s’exprimait pour la première fois depuis la décision de la cour d’appel de Paris. « Nous attendons calmement et sereinement l’évolution des événements et nous nous adapterons« , a-t-il ajouté.
M. Roverato a par ailleurs confirmé que ni Eiffage, ni ses dirigeants, ni ses salariés actionnaires ne sont « acheteurs des actions que pourraient mettre en vente Sacyr« .
Il a revanche reconnu que son groupe « cherche à se protéger« . Si les actions de Sacyr étaient vendues en bloc à une seule société, « je conseillerais au conseil d’administration d’avoir vis à vis de ce groupe la même attitude que nous avons eu avec Sacyr« , c’est-à-dire de ne pas accepter de représentant au sein du conseil d’administration.
En marge d’une conférence de presse du groupe sur le développement durable, vendredi, il s’est déclaré opposé à la reprise en un seul bloc de ces 33% par un acquéreur et a souligné que le candidat à la reprise de cette participation devrait avoir l’aval du conseil d’Eiffage, au risque sinon d’être vu comme l’auteur d’une « agression ».
Le PDG d’Eiffage a indiqué avoir eu connaissance de quatre candidats potentiels à la reprise de la part de Sacyr. Alors que le nom du groupe français de BTP Fayat a été cité un temps comme pouvant reprendre cette part, Jean-François Roverato a estimé que son conseil aurait la même attitude vis-à-vis du 4e groupe français de BTP qu’à l’égard de Sacyr.
Il s’est par ailleurs prononcé pour « un actionnariat stable qui partage un intérêt à long terme pour l’entreprise« , jugeant que l’actionnariat salarié du groupe devrait se situer entre 25 et 28% et qu’un pacte d’actionnaires stable pourrait représenter le même pourcentage de capital.
Interrogé sur la présence de « la CDC et de grands assureurs au sein de ce pacte« , il a jugé que si ces derniers venaient, cela « constituait des bases raisonnables et stables pour l’actionnariat d’Eiffage« .
La Caisse des dépôts et consignations, qui détient 8,5% d’Eiffage, a déjà indiqué être prête à prendre une partie de la participation espagnole. Selon la presse, la CDC pourrait être associée à d’autres investisseurs institutionnels français comme Axa, Groupama, la CNP et les AGF.
Source : AFP, Reuters
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