ABN AMRO sans doute repris par un consortium de banques

Les candidats à la reprise d’ABN AMRO s’activent pour réunir les sommes nécessaires à ce qui s’annonce comme la plus grosse opération de fusion-acquisition jamais observée dans le secteur bancaire européen. La banque néerlandaise fait l’objet d’un duel entre d’un côté Barclays (soutenu par China Development Bank et Temasek), qui propose 60,8 milliards d’euros (dont 37 % en numéraire), et de l’autre un consortium Royal Bank of Scotland-Fortis-Santander, prêt à mettre un peu plus de 70 milliards d’euros sur la table (dont 93 % en cash).

Fortis vient ainsi de lancer une augmentation de capital de 13 milliards d’euros destinée à financer sa participation à hauteur de 24 milliards d’euros. La banque belgo-néerlandaise met toutes les chances de son côté en proposant un rabais de 43 % par rapport au cours de jeudi dernier (à 15 euros).

De son côté, Santander serait sur le point de vendre à General Electric la quasi-totalité de ses actifs immobiliers en Espagne (évalués à 4 milliards d’euros). La banque espagnole a déjà émis des actions nouvelles pour un montant similaire.

Quant à RBS, il envisage de financer sa participation de 16 milliards d’euros par un mélange de dette et de titres hybrides. S’il sort vainqueur de cette bataille, ce qui semble plus que probable au regard de la différence entre le montant des deux offres, le consortium a déjà prévu de démanteler ABN AMRO. Fortis récupérerait l’activité aux Pays-Bas, la banque privée et la gestion d’actifs. RBS reprendrait la banque de gros, les filailes asiatiques et européennes. Quant à Santander, il mettrait la main sur les filiales italienne (Antonveneta) et brésilienne (Banco Real). Il y a quelques jours, lors de l’assemblée générale d’ABN AMRO, ses dirigeants ont jugé l’offre de Barclays « trop basse ». La messe semble dite.

http://www.leblogfinance.com/2007/07/rbs-ventuelle-v.html

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