A l’assaut des 5750!

Pedroborello Aurais-je écrit une anerie hier en énoncant que « le temps de l’euro à plus de 160 yens appartient désormais au passé » ? Aveuglé par un pessimisme has-been en cette fin de mois haussière, j’aurais donc loupé le coche … mais en quoi faisant ? En me focalisant sur les indices américains finalement assez maussades alors que depuis quelques jours, les bourses européennes se décorrèlent de Wall Street … Toutefois, observons que le CAC40 en mensuel ne dessinera au mieux qu’une bougie en haute vague en aout, au pire un doji; tout ce qu’il faut pour indiquer une indécision générale. Mais j’oubliais: le pire est peut-etre derrière nous

Coté USA, grande nouvelle: Bush Jr. annonce qu’il entend faire quelque chose contre la crise subprime … La belle affaire! Ca me semble stupéfiant que les marchés puissent s’emballer pour ce qui m’apparait n’etre qu’une manoeuvre politique visant à priver les Démocrates en course à l’investiture d’un argument fort à destination des ménages modestes. D’autre part, les marges de manoeuvres restent limitées en partie à cause du colossal déficit budgétaire, meme si l’opus 2007 (clos le 30 septembre) devrait etre un peu « moins pire » …

Terminons cette chronique de la mi-journée en disant un mot sur l’engouement pour le day-trading que je vois ici et là. Cette facon d’investir (par le biais de certificats turbos et de warrants) m’a souvent fait penser à la navigation dans les vagues en planche à voile; c’est-à-dire que tant que l’on est en phase, c’est agréable et élégant … L’effet de levier fait penser à la force de la vague: plus on est proche du strike, plus ca pousse fort. Mais il suffit d’une petite prise à contre au cut-back pour risquer de passer dans la « machine à laver » puis de mariner de longues minutes au water-start à se prendre des paquets d’eau. Le day-trade, c’est un peu pareil: si vous etes en phase (à l’aide de calculs ou à l’instinct) avec le marché, tout baigne, vous surfez sur les profits … Par contre, il suffit de quelques opérations à contre (turbos désactivés) pour se retrouver à patauger longuement en espérant comprendre la nouvelle orientation des cours. Cela me remémore le début des années 2000 lorsque les magazines windsurf expliquaient que tout un chacun pouvait dropper des paquets de 3m par force 7 après quelques semaines d’entrainement: cela s’est fini par beaucoup de casse de matériel (cher), des pleurs et des grincements de dents … Nul doute que bien des expériences hasardeuses de day-trade finiront de la meme manière!

(3 commentaires)

  1. J’apprecie beaucoup l’image de la planche a voile.
    Finalement, on va plus vite qu’en voile « normale », on a plus de sensations immediates, mais on se fatigue plus et on va moins loin…
    C’est tout a fait l’opposition entre Day-trading (on sent le vent du jour, qu’importe la destination) et LT(on sait ou on veut aller, et qu’importe les elements).
    Bien trouve.

  2. Merci pour ces commentaires sympas! J’y ai pensé pendant un bon moment avant de poster parce que la comparaison pouvait paraitre fantaisiste … Mais la proximité du strike pour un turbo warrant m’a souvent fait penser à celle de la lèvre sur une vague: plus on est proche, plus ca pousse mais gare à la prise à contre car on part direct dans la mousse et là, ca fait mal!

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