Woerth : objectif d’une dette à 63,7% du PIB en 2008

BonnetaneLe ministre du Budget, Eric Woerth, a annoncé mardi devant la commission des Finances de l’Assemblée nationale que le gouvernement se donnait « pour objectif en 2008 une dette stabilisée à 63,7% du PIB ».

De source parlementaire, son montant pourrait atteindre 65% fin 2007. Mais au delà de la bataille sur les chiffres, il convient tout de même de réaliser l’ampleur des « dégâts« … ne l’oublions pas. La situation financière de la France n’est pas des plus brillantes, n’en déplaise à ceux qui trouvent François de Closets trop « pessimiste » dans son livre « Plus encore ».

Auditionné par la commission des Finances avant le débat d’orientation budgétaire lundi en séance publique, M. Woerth a rappelé le principe pour l’année 2008 du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. 35.000 postes seront ainsi supprimés en 2008, année où les départs en retraite doivent atteindre le chiffre de 70.000.

Pour l’exercice budgétaire 2007, il a fait état d’un surplus de recettes fiscales « entre 3 et 6 milliards d’euros » provenant principalement de l’impôt sur les sociétés « dont l’acompte de juin a été assez dynamique ».

M. Woerth a annoncé en outre que l’objectif était de verser les « 5 milliards de dette de l’Etat » à l’égard de l’Accoss (« banque » de la sécu) « avant octobre 2007 » afin de plafonner la dette de cet organisme à « 28 milliards d’euros ».

Présentant également le projet de loi de règlement du budget 2006, le ministre s’est félicité qu’en exécution l’exercice 2006 se soit traduit par 9.500 suppressions de postes alors que le Parlement les avait fixées à 5.300 en loi de finances initiale. Il a affirmé que le surplus de recettes fiscales de 10 milliards d’euros en 2006 avait été affecté « directement » au remboursement de la dette.

Dans son rapport annuel « sur la situation et les perspectives des finances publiques » pour 2007, rendu public le 20 juin, la Cour des comptes a constaté que la dette financière de l

(7 commentaires)

  1. Dans cette dette, les retraites des fonctionnaires sont-elles incluses, comme ce doit être le cas avec Bâle 2 ?

  2. mes « connaissances » fonctionnaires tiennent à préciser qu’ils n’ont pas de retraites à proprement parler mais une pension.
    Attention, cela est loin d’être anodin, et au delà des termes , la distinction doit avoir des conséquences importantes dans le budget de l’Etat.
    Par ailleurs, alors qu’on pousse certains fonctionnaires à aller dans le privé, le pb est de taille , car qui payera la retraite d’un ancien fonctionnaire passé au privé ? l’Etat ?
    en tout état de cause, se pose aussi le pb d’absence de cotisation chomage en ce qui les concerne

  3. Objectif … comme par le passé !
    La dette a dépassé les 60% du PIB depuis longtemps maintenant. L’état n’a pas su réagir, ni tenir son programme, ni respecter ses traités internationaux.
    Ses dernières déclarations sont dans la même longue ligne d’embrouilles.
    Trop peu, trop tard et trop contestable : les dernières « mesures » accroissent encore la dette avec l’outrecuidance d’un discours qui prétend la diminuer.
    Maintenant les taux d’intérêts remontent, la croissance économique ralentit et la stagflation des années 1980 semble l’avenir le plus vraisemblable.
    A ce retour de la stagflation nous additionnerons de nouvelles charges: le papy boom, l’adaptation climatique (désertification méditerranéenne), les prix de l’énergie… sans parler des dépenses de sécurité et autres aléas.
    La fenêtre de correction se referme impitoyablement, la dette ne peut plus que grossir en « boule de neige » et en s’accélérant. Ne fut-ce que sous le poids croissant de sa charge d’intérêt.
    Il n’y a pas de problèmes que les politiciens n’arrivent à aggraver.

  4. Je ne constate pas de critiques constructives en matière de finances publiques et de retraites des fonctionnaires cependant il y a un challenge qui s’offre à la nation en utilisant au mieux « la cible des retraités ». En effet au travers de ce qui correspond au maintien et à la rénovation de leur Patrimoine immobilier, 80 % d’entre eux attendent des mesures fiscales qui les inciteraient à : remplacer leurs toitures, leurs ouvertures, agencer leur habitat etc… la cible est même élargie aux plus jeunes
    que d’avantage en contre-partie pour l’emploi …mais surtout ce regain de croissance tant attendu il suffit d’offrir les crédits qui vont avec c’est 3 % de croissance sur 2007 !!!

  5. On parle toujours du déficit…mais puisqu’il est question de retraite des fonctionnaires, pourquoi leur laisse t’on un privilège plus qu’appréciable:La pension de réversion attribuée à 50% au conjoint et cela sans condition de ressources…alors que dans le secteur privé on tend à supprimer cette pension de réversion (du régime général)en appliquant un plafond de ressources et croyez bien qu’il a été calculé de manière à ce peu de personnes puissent y prétendre.Les employés du secteur privé ont cotisé toute leur vie à hauteur de 10.35% contre 7,85% dans le public et le nouveau décret a fait que les conjoints du secteur privé vont perdre totalement ou en partie leur pension de réversion et sans pour cela avoir de gros revenus. Alors par souci d’égalité, que l’état assume ses responsabilités et mette les fonctionnaires au même niveau que le secteur privé, et applique aussi un plafond de ressources .Cela ne serait que justice entre nous tous et contribuerait à quelques économies si petites soient-elles….

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