Congo-RDC:reprise d’activité dans mines de cuivre/cobalt

Rdccongo_minesAlors que le pays a récemment fait l’objet de très fortes turbulences, l’activité a repris à la Générale des carrières et des mines (Gecamines), une société minière d’Etat implantée au Katanga, dans le sud-est de République démocratique du Congo (RDC).

Les travailleurs de la Gecamines protestaient contre la suspension de l’administrateur-délégué général, accusé de « malversations financières » par la Sofreco, une firme française chargée par la Banque mondiale, partenaire du gouvernement congolais, de redresser la situation de la Gecamines.

« Nous avons mis fin à la grève qui a affecté l’ensemble des activités de la Gecamines après la levée de la mesure de suspension qui a frappé Paul Fortin », a déclaré sous couvert d’anonymat, un délégué syndical à l’issue d’une réunion du Conseil d’administration à Kinshasa.

Vendredi, le nouveau ministre du Portefeuille, Jeannine Mabunda, a dénoncé à la presse le non respect par Sofreco du cadre légal congolais concernant notamment le mode de cessation du contrat de M. Fortin, nommé par décret présidentiel.

La Gecamines dont le siège social se trouve à Lubumbashi, chef-lieu du Katanga, est spécialisée notamment dans l’extraction du cuivre et du cobalt. Elle dispose également de plusieurs sites d’exploitation à Kipushi, à Likasi et à Kolwezi, dans la même province. Quatrième producteur mondial de cuivre et numéro un du cobalt au milieu des années 1980, la Gecamines s’est ensuite effondrée en raison d’une mauvaise gestion et d’une corruption endémique. Faute de pouvoir extraire et transformer elle-même les minerais de ses riches concessions, l’entreprise les a cédées – « bradées » selon nombre d’ONG et d’observateurs – à des groupes miniers étrangers. Sofreco assiste techniquement la Gecamines pour sa modernisation, en mettant à sa disposition un personnel qualifié.

Le président zambien Levy Mwanawasa a pour sa part affirmé récemment que son pays était prêt à soutenir les efforts visant à relancer un cartel des pays producteurs de cuivre en Afrique australe.

Lors d’une rencontre avec l’ancien président namibien Sam Nujoma, le chef d’Etat zambien a estimé que le fait de réactiver le cartel permettrait d’avoir un prix équitable du cuivre sur le marché international.

M. Mwanawasa a invité M. Nujoma à mettre en valeur ses études géologiques afin de pouvoir persuader les dirigeants des pays producteurs de cuivre dans la région de reprendre l’initiative de création du cartel.

De son côté, M. Nujoma a jugé nécessaire pour la Namibie, la Zambie, l’Angola et la République démocratique du Congo (RDC), principaux producteurs de cuivre dans la région, de former un cartel afin de s’assurer que les minerais sont utilisés pour le bien-être des peuples de la région.

La paix désormais revenue, les trois plus grandes compagnies minières, Anglo-American, Rio Tinto et BHP Billiton ont toutes les trois fait part de leur intention d